Après trois mois d’occupation de la Gaîté Lyrique par 400 mineur
es isolé es et exilé es, la réponse de l’État est des centaines de CRS et plus de 25 OQTF.Le 1er mai 2026, la CGT et la FSU défileront peut-être sous une même bannière. Ce chamboulement du paysage syndical se confirme avec des listes communes aux élections de la fonction publique. Ce scénario, inenvisageable il y a quelques années, est maintenant possible. Ce tournant pourrait être un des points de départ d’un renouveau du syndicalisme de lutte.
Le 17 mars 2025, Pierre Alessandri, paysan et syndicaliste, a été abattu de trois balles dans le dos alors qu’il se trouvait sur sa ferme, près d’Ajaccio. Militant acharné contre la corruption, il était l’un des lanceurs d’alerte dans l’affaire des fraudes aux subventions européennes en Corse.
Bayrou et Bétharram, Oudéa-Castéra et Stanislas : les affaires se suivent et font ressortir la solidarité infaillible des bourgeois pour l’enseignement privé, théâtre de toutes les violences et sangsue de l’argent public. Il est grand temps de revenir à ce qui fut à une époque une revendication large à gauche : l’abolition de l’enseignement privé.
Alors que l’extrême droite continue sa croissance mondiale, la discrimination des musulman
es ne cesse de s’amplifier et de se normaliser en France, jusqu’aux membres du gouvernement. Retour sur la vague de racisme de ces dernières semaines.Les réseaux sociaux ont longtemps servi de tremplin pour les communautés LGBTI. Aujourd’hui, avec l’assouplissement de la modération depuis l’arrivée de Trump, ces espaces se transforment en terrains propices aux discours haineux, incitant certains et certaines à migrer vers des plateformes alternatives...
Depuis le 24 février et jusqu’à début juin se tient à Vannes un procès que l’on voudrait hors norme. Mais la norme c’est que les hommes violent. On a à peine dépassé la sidération face aux 83 violeurs de Mazan qu’il faut faire face au procès de 300 viols sur enfants commis par un seul homme, connu pour son comportement pédocriminel depuis déjà bien longtemps. Au moment où le procès démarre éclate l’affaire de l’école Bétharram avec plus de 100 plaintes. La pédocriminalité est tolérée, le silence a couvert les agissements de Joël Le Scouarnec, ceux des curés enseignants de l’école, et combien d’autres encore ?
Le monde de la culture est à la peine mais aussi en pleine ébullition. Les attaques sont dramatiques, mais les mobilisations locales s’enchainent. La semaine d’action de mars laisse espérer une intensification du rapport de force de la part d’un secteur connu pour sa créativité combative.
Paru sur Médiapart et repris entre autre dans l’Humanité, voici un curieux appel, dont trois ex-secrétaires généraux des trois syndicats « combatifs » sont signataires : Thibault (CGT), Aschieri (FSU) et Beynel (Solidaires). Avec eux, plus de cent militants et militantes exerçant ou ayant exercé de grandes responsabilités dans les trois organisations.
Lors du mouvement contre la réforme des retraites de 2023, les écoles d’architecture ont elles aussi connu un mouvement de contestation. Ce mouvement, s’il n’avait au début qu’une portée corporatiste, a fini par rejoindre les manifestations et revendications du mouvement social. À Nantes, plusieurs travailleurs et travailleuses isolées, architectes et ingénieures, se sont alors syndiqué
es à l’Union locale CGT. Se regrouper, rompre l’isolement, un syndicat d’industrie local est né.La lutte contre l’austérité budgétaire en métropole toulousaine a débuté en décembre 2024. Initialement un mouvement des bibliothécaires de la municipalité, une tentative de coordination avec d’autres secteurs territoriaux aux problèmes comparables se met en place.
« Je vais rater le bus » : ce fut sûrement la dernière pensée d’Ibrahim Ali avant d’entendre dans son dos le coup de feu qui lui fauchera la vie. Le 21 février 1995, Ibrahim, jeune garçon de 17 ans d’origine comorienne, sort d’une répétition de rap avec ses amis. Vivant dans le quartier de la Savine, au nord de Marseille, il voit le bus au loin et court pour l’attraper afin de rentrer chez lui. Une scène très banale de la vie quotidienne, s’il n’avait croisé le chemin de colleurs d’affiches du Front national (FN) qui lui tirent dans le dos. « Ils m’ont eu » furent ses dernières paroles.
L’extrême droite s’implante au local y compris dans les territoires jusqu’à alors épargnés comme le Limousin, où RN et groupes fémonationalistes se rapprochent. C’est en s’appuyant sur les collectifs locaux qu’une riposte antiraciste pourra être proposée dans ces territoires ruraux.
Lors de son discours à Davos le 23 janvier dernier, Milei avait affirmé sa volonté d’attaquer les droits des femmes et des LGBTI et d’abroger des lois les protégeant au nom de l’égalité. En réponse, une manifestation antiraciste et antifasciste le 1er février relance le mouvement social.
Le parti d’extrême droite Alternative für Deutschland (AfD) s’est solidement installé en Allemagne et a pu arriver deuxième lors des législatives du 23 février dernier. Pour ce jeune parti (à peine une dizaine d’années), l’ascension est fulgurante. Une situation d’autant plus précoccupante que le parti ne joue même pas la carte de la dédiabolisation, multipliant les références et les actes indiquant clairement son orientation fasciste.
L’invasion israélienne ne se cantonne pas à Gaza. Depuis 1967, l’État sioniste occupe la Cisjordanie et tente de l’annexer peu à peu. Les terres agricoles sont au centre de ce conflit pour le territoire. Elles sont un des lieux cruciaux de la résistance des palestiniens et palestiniennes, qui tentent de construire leur souveraineté alimentaire malgré la violence coloniale. Reportage.
Les ressources naturelles présentes sur les anciens territoires colonisés du Sud global attirent les capitalistes occidentaux. Le cas la Société financière des caoutchoucs (Socfin), groupe agro-industriel belge et français qui produit de l’huile de palme, est particulièrement criant. Il met en lumière les mécanismes d’exploitation néocoloniale, qui existent toujours aujourd’hui.
Fin février, l’État Français est condamné d’une part pour le lancement des travaux de l’A69 et d’autre part pour sa responsabilité de la mort de Rémi Fraisse à Sivens. Nous devons nous mobiliser massivement tant avec les populations locales qu’avec les collectifs écologiques et les syndicats. L’unité sociale et locale est vitale pour défendre la biodiversité mais aussi pour faire face aux violences étatiques, policières et fascistes.
Les polluants éternels, grand sujet de discussion depuis les années 1990, contaminent toujours les ressources en eau potable et les corps des travailleurs et travailleuses. Les industriels qui jouent la carte de la sauvegarde de l’emploi ne sont jamais sanctionnés : il y a urgence pour les syndicats de se positionner clairement contre les PFAS en adoptant une stratégie écosyndicale claire.
L’avortement a été dépénalisé en 1974 et ce droit n’est pas tombé du ciel gouvernemental par miracle mais a été conquis par les luttes des femmes. En 1972, au cours des procès de Bobigny, Gisèle Halimi dénonce l’injustice des articles répressifs. À partir de 1973, les militant
es du Mouvement pour la liberté de l’avortement et de la contraception (MLAC) pratiquent des avortements illégaux mais sûrs et sereins. Le Manifeste des 343 est lui paru en 1971.Une demande sociale, un déficit et un besoin d’histoire : tels étaient les points de départ du projet Mars Imperium, le portail en ligne et en libre accès sur l’histoire impériale et (post-)coloniale de Marseille inauguré le 11 mars 2025.
Marc Joly, sociologue chargé de recherche au CNRS, questionne dans cet ouvrage le mode de fonctionnement en paroles et en actes d’Emmanuel Macron.
Eduardo Galeano est un écrivain et journaliste uruguayen, né en 1940 et décédé en 2015. Suite au coup d’état militaire, il dut quitter son pays en 1973. Il s’exila en Argentine, où de 1973 à 1976 il dirigea une revue avant que le coup d’état militaire ne vienne de nouveau le condamner à l’exil. Il rejoint Barcelone, puis retrouve son pays, l’Uruguay, en 1985.
Diffusée sur Arte et réalisée par Philippe Faucon, la série Fiertés raconte, en trois épisodes d’une cinquantaine de minutes, le parcours d’un jeune homme homosexuel et majeur en 1981. La série ainsi divisée rappelle des étapes marquantes des conquis sociaux pour les couples homosexuels : dépénalisation de l’homosexualité en 1981, PACS en 1999 et autorisation du mariage pour les couples homosexuels en 2013.
Aborder les territoires d’Élisée Reclus par la forme d’un abécédaire n’était pas une approche si innocente que cela. Il s’agissait de croiser les regards, les analyses et les points de vues divers sur l’immense travail de réflexions de Reclus. Réunir en un seul et même livre ses ressentis et ses analyses exigeait une entrée multiple, mais pour autant il ne fallait pas perdre de vue l’axe ou les directions principales qui structuraient l’ensemble. L’ arbre s’imposa avec son tronc commun, ses branches maîtresses et son enracinement.
Produire, rationaliser, remembrer. Ces trois mots, résument l’obsession productiviste communément admise par tous les États depuis la révolution industrielle. Après la Seconde Guerre mondiale, cette conception productiviste devient hégémonique et fait entrer l’agriculture française dans l’ère du remembrement : finies les petites parcelles éclatées, place aux vastes exploitations mécanisées à l’états-unienne. À coup de pelleteuses et de directives administratives, les haies sont arrachées, les paysages sont transformés, les polycultures supprimées et la terre réduite à une usine à rendement.
Ce 8 mars comme chaque année, des manifestations étaient organisées à l’occasion de la Journée internationale des droits des femmes et minorités de genre partout en France et à l’internationale.
Lyon, Tours, Le Mans, Montpellier, Caen, Guéret, Épinal, Marseille, Saint-Étienne, Nancy, Bruxelles, Dijon, Toulouse, Strasbourg, Grenoble, Saint-Brieuc, Rostrenen, Rennes, Nantes… dans chaque ville, le nombre de personnes présentes a dépassé les attentes.