Classe buissonnière

AESH, ensemble pour nos salaires et notre dignité !




Le 19 octobre est la date choisie pour la troisième journée de grève nationale des AESH, après 9 mois de mobilisation et d’agitation. Une mobilisation historique à laquelle l’UCL apporte tout son soutien. Les maigres avancées de cette rentrée sur les salaires ne prouvent qu’une chose : pour que ça change, il faut lutter !

120 000 AESH, des travailleuses sans lesquelles l’école ne peut fonctionner

Le nombre des AESH représente le tiers de celui des enseignant.es du premier degré et pour 93 % ce sont des femmes. Méconnues de la population, leur travail complexe auprès des enfants en situation de handicap est indispensable à la vie scolaire. Le mouvement actuel pour obtenir un statut et un salaire décent est un premier pas vers la prise de conscience de leur force et une étape indispensable pour gagner leur dignité et l’égalité.

Sortir de l’ombre et de la misère

En moyenne une AESH perçoit 850 euros par mois. Depuis le 1er octobre, leur rémunération est tombée en dessous du SMIC. Pour la plupart d’entre elles, l’État ne laisse que deux choix : la misère ou la dépendance au conjoint.

AESH : les forçats féminines de l’éducation

Laver, garder, soigner, accompagner... il n’y a pas de hasard si ce sont des travailleuses qui effectuent ces tâches. Les femmes sont assignées à ces activités par le capitalisme patriarcal, prétextant de pseudo « qualités naturelles » attribuées par les préjugés sexistes. Cela prend la forme d’un chantage sur les salaires : les mauvaises payes sont la trace de cette hiérarchisation sexiste. L’imposition du temps partiel (62% en moyenne) est une arme supplémentaire à caractère sexiste pour les priver d’autonomie.

Les travailleuses ne seront plus les laissées-pour-compte

Depuis la rentrée, de nombreux secteurs féminisés relèvent la tête et se mobilisent : aides à domicile, sage-femmes, soignantes se sont mises en grève contre les bas salaires et leurs conditions de travail. La mobilisation des AESH s’inscrit dans cette vague de protestation du prolétariat féminin qui s’est révélé indispensable depuis le début de la pandémie.

En finir avec le diviser pour mieux régner

Le mépris redoutable de l’institution à leur égard rejaillit dans les équipes. Celui-ci pousse des enseignant.es vers des comportements autoritaires et sexistes : combien sont-elles à manger dehors par défaut ou dans leurs voitures, faute de considération et de places faites dans les équipes et les salles de maîtresses/profs ?

La force des AESH, c’est leur unité

Organiser et soutenir les AESH était un impératif que l’ensemble des syndicats a tardé à construire. Aujourd’hui, on peut se réjouir que les mobilisations d’AESH qui ont eu lieu ces dernières années dans plusieurs départements aient entraîné avec elles ce large mouvement national. Pour gagner, une lutte unitaire et de masse doit s’enraciner, en partant de la base des AESH.

Face à la précarité, pas de fatalité, il faut lutter.

Union communiste libertaire, le 18 octobre 2021

  • « Classe buissonnière » regroupe les travailleuses et travailleurs de l’éducation de l’UCL.
 
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