Austérité : et pour les riches c’est pour quand ?




Alors que la crise et les soi-disant mesures pour l’emploi n’ont fait qu’accroître le chômage, la précarité et les emplois sous-rémunérés, le dogme de l’austérité renforce la double peine infligée aux plus démuni-es... et à l’ensemble des salarié-es !

L’ensemble des mesures prévues dans le projet de budget 2012 le confirme, le gouvernement va continuer à taper très fort sur les allocataires du chômage et du RSA : après l’expérimentation du
travail gratuit pour ces dernier-ère-s dans 11 départements français, il va
proposer la dégressivité dans le temps de l’allocation chômage, avec les
mêmes arguments culpabilisateurs et complètement mensongers de la lutte contre l’assistanat. Comme si le marché de l’emploi dépendait du désir d’insertion de ceux qui en sont rejetés ! Autre mensonge, le gouvernement va proposer de plafonner le « cumul » des minima sociaux (on appréciera la formule) à 75% du SMIC alors qu’une étude du ministère des Solidarité montre que les foyers sans emploi et au RSA, avec ou sans enfants, sont largement en dessous du niveau de vie des foyers de smicards.

Toutes ces mesures servent dans un premier temps à faire avaler à celles et ceux qui bossent les mesures d’austérité qui les concernent !

Car le plan Fillon, comme le budget 2012, mettent massivement les salarié-es à contribution, tout en leur sucrant la protection sociale sous
couvert d’austérité et de morale économique. D’un côté, on veut instaurer un jour de carence supplémentaire pour tous les salarié-es en maladie, on surtaxe leur mutuelle et d’un autre on augmente la CSG, qui va désormais être calculée sur 98% du salaire et non plus 97.

Sans compter que les destructions d’emplois dans le public comme le privé depuis 2008 rendent ces sacrifices inutiles : nous allons être des millions à perdre nos emplois dans les mois qui viennent !

Précaires de la fonction publique, salarié-
es des petites et grandes entreprises
(PSA, Société générale et bien
d’autres) qui s’apprêtent à dégraisser
leurs effectifs devant les faibles
perspectives de croissance, tandis que
l’UMP mène campagne auprès d’elles,
promettant de nouveaux allègements
des cotisations sociales, et l’augmentation
des durées de travail. Une nouvelle
casse de l’emploi en somme, qui ne
provoquera qu’une augmentation de la
dette publique.
Le résultat de l’équation : une augmentation
redoutable de la pauvreté à
prévoir dans les prochaines années, au
nom du maintien d’un système et d’une
croissance qui ne profitent qu’aux
capitalistes ! Pertes d’emploi massives,
perte des moyens de payer factures et
logement, économies sur la santé…
N’attendons pas d’être dans la même
situation que les grec-ques pour réagir !
Organisons-nous d’ores et déjà dans les
réseaux qui viennent en aide aux laissés
pour compte du capitalisme et les font
se mobiliser (associations de défense
des chômeurs, du droit au logement).
Soutenons les initiatives qui
réquisitionnent et redistribuent les
biens inutilisés des riches ou les
produits de première nécessité.
Battons-nous à travers les structures
syndicales, pour porter les débats et les
revendications vers la mise en place de
l’autogestion des moyens de production
par les travailleurs et travailleuses, et
dans cet ordre d’idée exigeons un droit
de veto des salarié-e-s sur les licenciements.
Nous devons lutter pour reprendre
la main sur l’organisation du
travail, imposer de le partager
pour travailler moins et toute-
s, et surtout réorienter la
production vers la satisfaction
des besoins
de la société.

Tract chômage 03-12 -2011
 
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