Bilan Macron

Bilan Macron #1 : La part belle à l’extrême droite




Depuis les lois sécurité globale, la police est renforcée. L’élection de Macron lui permettra de continuer sur cette lancée et de multiplier l’arsenal législatif pour une répression d’État agissant dans l’impunité.

Depuis la Loi Travail, l’État étend ses méthodes ultra-violentes de maintien de l’ordre. Testées et affinées pendant des décennies dans les quartiers populaires urbains et dans les départements d’outre-mer, elles sont maintenant appliquées à l’ensemble de la société et des mouvements sociaux. La révolte des Gilets jaunes, qui a fait trembler le pouvoir, a été un moment clé de cette expansion et de la généralisation de la force comme arme du maintien de l’hégémonie. Depuis, la police fait sa loi, alors même qu’elle est de plus en plus gangrenée par des fascistes. Par contre, la faiblesse de la réponse de l’État face aux crimes racistes et fascistes, récemment encore avec la faible réaction face au meurtre du rugbyman Federico Aramburú témoigne d’un deux poids deux mesures qui ne peut que profiter à l’extrême droite.

Un tremplin pour l’extrême droite

De l’hommage à Pétain et Maurras, en passant par l’interview dans Valeurs actuelles, Macron n’a pas pas constitué de "barrage" à l’extrême droite, bien au contraire, il a une grande responsabilité dans sa banalisation. Tout comme la nomination à l’intérieur de Darmanin, ancien collaborateur de l’Action française, qui trouve Marine Le Pen « un peu molle » et exprime des positions antisémites dans un livre, la proximité affichée avec Philippe de Villiers ou les appels à Éric Zemmour. La politique générale autoritaire, raciste, anti-migrant⋅e⋅s, antisociale et réactionnaire menée ces 5 dernières années et qu’il compte encore renforcer au plus vite avec le retour de la réforme des retraites est le meilleur des carburants pour l’extrême droite.

Des dissolutions contre la gauche

Macron a fait un usage massif, particulièrement contre la gauche, de l’arme de la dissolution des associations et organisations politiques. Le CCIF, Palestine vaincra... ce sont toutes les associations de lutte et de défense contre le racisme, l’islamophobie, l’impérialisme, des plus légalistes aux plus radicales, et les organisations antifascistes qui sont dans le viseur. Toutes sont accusées de distiller « un message incitant à percevoir les institutions françaises comme islamophobes, alimentant ainsi un soupçon permanent de persécution religieuse de nature à attiser la haine, la violence ou la discrimination envers les non-musulmans ». Mais cette islamophobie institutionnelle et ces persécutions, nous affirmons qu’elles existent, se renforcent et doivent être combattues !

L’effet de fausse alternance entre dissolution d’organisations de gauche et antiracistes et dissolution d’organisations d’extrême droite ne doit pas nous leurrer ! D’autant plus que pour ces dernières (Bastion social et Génération Identitaire par exemple), les dissolutions n’ont touché qu’une façade. En effet, les locaux restent et les groupes changent juste de nom pour pouvoir renaître médiatiquement.

L’Union communiste libertaire, commission antifascisme, le 25 avril 2022.


Tous les bilans de Macron I, avant d’attaquer Macron II :

  1. sur la montée du fascisme,
  2. sur le patriarcat,
  3. sur les discriminations racistes,
  4. sur l’écologie,
  5. sur l’international,
  6. sur la jeunesse,
  7. sur l’exploitation des travailleuses et travailleurs,
  8. sur les libertés numériques,
  9. sur les libertés publiques.

Voir aussi notre communiqué du 24 avril 2022 : Réélection de Macron : reprendre le contrôle de nos vies


 
☰ Accès rapide
Retour en haut