Politique

Campagne UCL : Ce n’est pas le président, c’est la société qu’il faut changer !




Notre campagne diffusera un anti-électoralisme politique, non circonscrit aux échéances électorales. Il ne s’agit pas d’appeler à l’abstention, mais d’inciter aux investissements collectifs, solidaires et concrets sur le terrain social. «  Je ne délègue pas mon pouvoir, je m’organise  ».

Lors de sa coordination fédérale du 4 décembre 2021, l’UCL a décidé d’axer son expression, à l’approche de la présidentielle sur trois axes :

– Défendre l’urgence d’en finir avec le capitalisme, le patriarcat, le racisme et l’État. Environnement, santé, inégalités, etc, ce système répressif et autoritaire mène à notre perte. Et les élections, par nature et quel qu’en soit le résultat, ne répondront pas à cette nécessité. Pour éviter la catastrophe économique, écologique, sociale, nous devons radicalement changer de fonctionnement social. Or, les campagnes électorales sont un florilège d’«  aménagements  » du système. Vouloir changer de politiciens pour changer de société est un leurre qui détourne des luttes et remet toujours à plus tard la construction de la nécessaire révolution sociale. Agir dans ce sens, c’est dépasser l’horizon électoraliste.

– Propager la nécessité de lutter, de s’organiser dans des contre-pouvoirs. La confiance dans les institutions chute, la tendance lourde aux forts taux d’abstention l’atteste. En revanche, cette défiance envers le système ne se traduit pas assez par un engagement dans les luttes sociales.

Se réapproprier les richesses produites

Avec le slogan « Je ne délègue pas mon pouvoir, je m’organise », nous voulons œuvrer à transformer les vaines rancœurs individuelles en investissements collectifs, solidaires et concrets sur le terrain social. Il faut plus de collectif en s’investissant dans les contre-pouvoirs  : les syndicats, les associations féministes, antiracistes, écologistes, mais aussi des collectifs et associations de solidarité et d’entraide. Organiser la nécessaire résistance sociale et y impulser des pratiques anticapitalistes et autogestionnaires.

– Populariser le projet de société communiste libertaire. Pour se battre, encore faut-il savoir pourquoi et avoir un projet de société. Le nôtre est à l’opposé des valeurs de concurrence, de réussite individuelle et de hiérarchie. Il vise à se débarrasser des dominations économiques, patriarcales et racistes. C’est la démocratie réelle, la justice, l’égalité et l’efficacité sociale, face aux dictatures du marché, du fascisme ou « du prolétariat ».« S’organiser, décider, agir, à la base » sera le slogan qui le résume. Nous le développerons à travers des articles, des réunions publiques. Nous sommes convaincues que la nécessité de se réapproprier les richesses produites et décider nous-mêmes de leur répartition – sans l’intermédiaire de l’État et des politiciens – constitue, au cœur de la campagne électorale, une parole dissonante qui peut être entendue.

Cette campagne ne sera pas un appel à l’abstention. L’élection d’un ou une candidate d’extrême droite n’est pas à exclure. Un ou une fasciste comme cheffe de l’État serait dramatique pour le prolétariat, et en son sein pour les personnes racisées, les femmes et les personnes LGBTI. Aussi, il nous paraît important de ne pas opposer celles et ceux qui individuellement souhaiteront faire barrage à l’élection d’un facho à celles et ceux qui ne peuvent se résoudre à choisir entre la peste et le choléra.

Notre campagne diffusera un anti-électoralisme politique, non circonscrit aux échéances électorales. Il vise d’abord à renouer avec l’esprit de la Première Internationale qui affirmait que « l’émancipation des travailleurs doit être l’œuvre des travailleurs eux-mêmes ».

Du matériel (affiches, autocollants) sera bientôt disponible sur la boutique en ligne de l’UCL, et des réunions publiques seront organisées dans de nombreuses villes. N’hésitez pas à mettre la main dans le pot de colle  !

UCL

 
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