Cinq ans après : Clément Méric toujours présent




Le 5 juin 2013, Clément Méric, syndicaliste à Solidaires étudiant.es syndicats de lutte et militant à l’Action antifasciste Paris-Banlieue mourait sous les coups de militants d’extrême-droite. Cinq ans après, le combat antifasciste reste une urgence.

Du 1er au 3 juin a eu lieu un week-end de luttes et d’hommage à Clément. Il était fait de discussions, d’échanges, de débats sur l’extrême droite en France et en Europe. Une manifestation était aussi organisée afin de faire vivre le souvenir de Clément en continuant ses combats pour le progrès social et contre toutes les oppressions. Un concert et un tournoi de foot ont permis d’allier la fête à la lutte.

Et la lutte doit être à la hauteur des offensives. Les attaques réactionnaires continuent d’être nombreuses  : la casse des services publics organisée par les gouvernements successifs démontre une volonté de faire des inégalités sociales un pilier de la société. La loi asile-immigration qui vient d’être votée s’inscrit dans la série des lois racistes et xénophobes, en en étant un point saillant. Les demandes d’asile seront désormais plus compliquées à formuler, les expulsions, elles, seront facilitées.

Les frontières assassinent

Dans ce contexte, il n’est pas étonnant que la police laisse des militants d’extrême droite mettre en scène le blocage de la frontière entre la France et l’Italie dans l’objectif abject de refuser l’asile aux personnes fuyant la guerre, les persécutions et la misère.

Les frontières assassinent, le Front national salue l’initiative et le gouvernement reste passif face aux identitaires. Dont acte.

En revanche, le gouvernement est très actif dans la répression du mouvement social. C’est avec rigueur et violence qu’il envoie la police expulser la Zad de Notre-Dame-des-Landes et les facs occupées. D’ailleurs, dans cette entreprise, il est assuré de la sollicitude des fachos. En effet, les étudiants et les étudiantes en lutte contre la loi ORE ont dû contrecarrer les attaques de militants d’extrême droite à Montpellier, Strasbourg, Grenoble, Tolbiac ou à Malesherbes et Clignancourt (entre autres). Dans le même temps, les violences policières se perpétuent et restent impunies dans les quartiers populaires.

Le modèle de société réactionnaire porté par l’extrême droite fait donc des émules, y compris chez les gouvernants. Il est basé sur des rapports sociaux violents de domination et sur l’oppression du plus grand nombre. Ces modes de fonctionnement paraissent, sans surprise, convenir aux dominants qui sont au pouvoir. Notre tâche est d’apporter une réponse politique à cela en luttant, au sein de collectifs, d’organisations politiques et/ou syndicales ainsi que par des actes de solidarité concrète. Il est crucial de développer une conscience antifasciste afin de porter un projet de justice sociale, de solidarité, d’égalité et d’épanouissement collectif et individuel de tous et toutes. Comme le faisait Clément.

Lucie (AL Saint-Denis)

 
☰ Accès rapide
Retour en haut