Avril 2008

Les lycéens sont sur le pied de guerre : Agir, désobéir !




Darcos devrait jeter un œil par sa fenêtre ! Lycéennes et lycéens occupent la rue et ils comptent bien y rester, car c’est leur avenir qu’on menace en supprimant tous ces postes et en “réformant” l’Education à tous les niveaux pour donner la jeunesse de France en pâture aux patrons et aux politicards qui gouvernent pour eux !

L’Education reflète ce qu’on veut faire de la société... Eh bien, c’est pas brillant ! Le peuple soumis à ses patrons et ses dirigeants, voilà ce qu’ils veulent. Hors de question ! répondent les lycéennes et lycéens !

Toujours plus fort !

Déjà six manifestations en trois semaines de lutte et la colère monte, les cortèges grossissent, jusqu’à 90 000 jeudi 10 avril dans tout le pays ! Le nombre de bahuts mobilisés augmente et 120 d’entre eux se sont réunis en coordination en Ile de France. Alors que les vacances ont commencé, près de 200 lycées sont en lutte et les personnels se joignent à la mobilisation, l’intersyndicale ayant appelé à la grève intercatégorielle mardi.
Pas question de s’arrêter en si bon chemin, malgré les pressions du gouvernement.

Tentatives d’intimidation : la peur d’un Mai 2008 ?

Beaucoup de grèves éclatent contre des conditions sociales inacceptables et face à ce gouvernement qui vire les immigrés et fait voler la protection sociale en éclats.

Quarante ans après, le spectre de mai 68 est bien là ! Et pourquoi pas ? C’est bien des mouvements sociaux dont les gouvernements ont peur et la jeunesse y joue un rôle moteur. De fait, les violences policières et les arrestations parfois arbitraires dont ont été victimes manifestant-e-s et profs ces dernières semaines prennent un caractère politique. Devant tant de mépris, la colère est légitime, mais les violences entre jeunes ou sur les personnels sont inacceptables et contre-productives, c’est l’État qui doit être visé, pas nos camarades !

Les manifestant-e-s doivent organiser démocratiquement et collectivement leur sécurité afin de se protéger des arrestations et d’éventuelles agressions physiques, policières ou non. Il ne s’agit pas de faire des lycéens et lycéennes des “bisounours” mais c’est pour que les actions se passent bien et que ceux et celles qui manifestent puissent le faire sereinement.

Se donner les moyens de lutter et de gagner !

Seul un mouvement massif, durable et impliquant tout le monde, lycéennes et lycéens, profs et personnel non-enseignant et l’organisation généralisée de la grève dans les lycées peuvent faire reculer un gouvernement on ne peut plus déterminé.

A ce stade de la mobilisation, il faut que les différentes instances du mouvement (AG, coordinations…) mettent en place une stratégie qui permettent d’accentuer le rapport de force. Tout en maintenant la pression par des manifestations régulières, il faut réfléchir à organiser en lien avec elles des actions, occupations symboliques de lieux de décision et de mise en place de cette politique, blocages économiques (axes routiers, gares)…

Pour un service public de l’éducation accessible à toutes et tous

Face à une école au rabais qui précarise les jeunes sur tous les plans (culturel, intellectuel, professionnel…), il faut affirmer le choix d’une école qui apporte à tous et à toutes une culture et une formation riches, qui leur donne les moyens de lutter et de s’émanciper.

Alternative Libertaire revendique la mise à disposition immédiate de fonds supplémentaires pour le service public de l’éducation, des créations massives de postes, notamment dans les quartiers populaires, la possibilité pour les jeunes de prendre part aux choix les concernant tels que l’élaboration des programmes et les méthodes d’enseignement.

Clash n°27 (avril 2008)
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