Communiqué unitaire : Instrumentalisation et manipulation de l’antisémitisme

Le 11 avril, une enquête est ouverte au sujet d’une agression antisémite à Villeurbanne. Le média d’extrême droite Valeurs actuelles, relayé par le site Fdesouche puis l’ensemble de la sphère Bolloré, reprend les accusations du plaignant disant que l’agression a été revendiquée par des militants et militantes de la « Jeune Garde antifasciste », sans qu’aucune preuve ne soit apportée.
Le 16 avril, Libération et Mediapart précisent que le plaignant, Arthur B., compagnon de l’influenceuse d’extrême droite Mila par ailleurs membre du collectif identitaire Némésis, est étroitement lié aux groupuscules néonazis lyonnais tel Lyon Populaire. Il est d’ailleurs identifié dans une série d’agressions notamment celle du 22 mars à Villeurbanne, à la sortie de la manifestation contre le racisme : un commando avait alors agressé des militants de la Jeune Garde puis pris à partie des habitantes et habitants du quartier. Cette attaque a été revendiquée par la Guignol Squad, nom d’emprunt utilisé par les fascistes lors de leurs actions violentes et sur Ouest Casual, fil Telegram faisant régulièrement l’apologie du nazisme : Arthur B. y apparaît à visage découvert. Avec Mila, et un autre militant néo-fasciste, ils iront jusqu’à revendiquer l’action sur les réseaux sociaux avec l’exécution d’un « salut de Khünen », variante moderne du salut nazi.
Arthur B. est également identifié dans des posts où il agresse des jeunes femmes qu’il identifie comme de gauche, en citant Jean-Marie Le Pen, condamné maintes fois pour antisémitisme. Dans d’autres posts, il développe un racisme anti-arabe ultra violent en compagnie de Mila.
Depuis l’annonce de Retailleau « d’envisager une dissolution de la Jeune Garde » et de mener une grande offensive contre les organisations de gauche, des militants venus de l’extrême droite la plus radicale n’hésitent plus à diffuser de fausses informations, profitant d’un large relais médiatique pour déstabiliser le camp progressiste. Récemment, le RN s’est affirmé comme « le bouclier de la communauté juive » en France, essayant de faire oublier son histoire.
Le collectif Fermons les locaux fascistes lutte sur le terrain à Lyon depuis sept ans face à des groupuscules fascistes faisant l’apologie de figures de la Gestapo, multipliant les agressions à l’encontre de toutes les personnes qui ne rentrent pas dans leur logiciel racial et discriminatoire, ou encore ouvrant des lieux « réservés aux Blancs ». Nous refusons que ces groupuscules instrumentalisent des questions aussi importantes que celle de la lutte contre l’antisémitisme. Les enquêtes menées par Mediapart et Libération sur cette affaire révèlent publiquement la tentative de manipulation portée par ce militant fasciste violent.
La montée des actes d’antisémitisme et de racisme doit être combattue avec la plus grande fermeté et la plus grande clarté. Notre collectif réaffirme sa volonté de combattre, aujourd’hui comme demain, l’extrême droite dans ses idées et ses actes.
Fermons les locaux fascistes Lyon





