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Contre les violences policières, mobilisons-nous !




Le meurtre de Rémi Fraisse par les forces de répression lors d’une manifestation suscite colère et indignation. Ce meurtre ne doit pas rester impuni. Mais il n’est que l’arbre qui cache la forêt : derrière ce crime, il y a toutes les violences quotidiennes commises par une police toute-puissante. Il est plus que temps de se mobiliser contre cette milice qui, l’arme au poing, protège les puissants et défend le système capitaliste.

Le meurtre de Rémi Fraisse est un crime d’État. Il a été couvert par les autorités qui, dès le départ, ont su que ce jeune militant avait été tué par une grenade lancée par la gendarmerie dans son dos. Ce crime policier a eu un retentissement important parce qu’il a eu lieu lors d’une manifestation. Mais il n’est que la partie émergée de l’iceberg : depuis 30 ans, ce ne sont pas moins de 300 personnes qui ont été tuées par la police dans la plus grande impunité.

Qui nous protège d’une police violente ?

Au-delà de ces meurtres, il y a la violence quotidienne de la police : celle qui blesse (combien de personnes éborgnées par des Flash-ball ?), celle des contrôles à répétition et au faciès, celle des gardes à vue dont le nombre a explosé, celle des insultes, des familiarités, des humiliations quotidiennes.

La violence de la police est renforcée par celle d’une justice expéditive qui envoie en prison les plus démuni-es à coup de comparutions immédiates et autres parodies de justice. La violence de la police est ciblée : au quotidien elle s’attaque aux salarié-es, aux précaires, aux pauvres, à ceux et celles qui protestent.

Une police raciste et hostile aux plus pauvres

Cette violence est encore plus forte vis-à-vis de celles et ceux qui sont la cible du racisme : les immigré-es, les roms, la jeunesse des quartiers populaires et toute personne qui n’a pas le visage assez pâle pour une police largement conquise aux idées d’extrême droite.

Au-delà de ça, la violence de la police est celle d’un système social et politique. Elle est d’abord légitimée par les discours des politiciens qui ne cessent de désigner des boucs-émissaires, des « ennemis intérieurs » pour masquer leur responsabilité dans la misère sociale.

Elle est ensuite au service d’une exploitation économique toujours plus forte. En s’attaquant aux jeunes des quartiers, aux syndicalistes, aux révolté-es, le but de la police est de maintenir un ordre socialement inégalitaire et profondément raciste.

Ne laissons plus faire !

Les manifestations se multiplient contre les violences policières suite au meurtre de Rémi Fraisse et, depuis des années, des collectifs se mobilisent dans les quartiers populaires pour dénoncer les crimes de la police : le collectif Angles morts, Urgence notre police assassine, Stop le contrôle au faciès et tous les comités Vérité et Justice. A chaque fois, il s’agit de riposter à cette violence d’État. Aujourd’hui, il est temps de faire le lien entre tous ces mouvements pour lutter contre une répression de plus en plus violente à l’égard des mouvements sociaux et des habitant-e-s des quartiers populaires.

Nous exigeons qu’il soit mis fin à l’impunité des policiers et que les responsables rendent des comptes. Mais c’est très insuffisant : la police doit être désarmée, les lois sécuritaires et racistes abolies. Ce qui sera un premier pas vers une société où le système répressif police/justice/prison sera détruit.

Alternative libertaire appelle à se mobiliser et à organiser partout des initiatives contre les violences policières.

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