Septembre 2010

Destruction du service public d’éducation, réforme des retraites… Il est temps de réagir !




Alors qu’apparaissent au grand jour les relations d’argent et de pouvoir entre la classe dirigeante et l’élite capitaliste, le gouvernement, en prétendant « diminuer les dépenses », « réformer » l’Ecole et « sauver » le système des retraites, poursuit son offensive contre la jeunesse des classes populaires. Face à la destruction du service public de l’éducation et des retraites par répartition, il est temps de construire la lutte pour un autre futur.

Au prétexte de la réorganisation du lycée, prévue par la réforme Darcos-Châtel, les suppressions de postes se poursuivent scandaleusement dans l’Education (plus de 10 000 en 2011) tandis que les conditions de travail des personnels et des élèves se dégradent d’année en année : classes toujours plus chargées, démantèlement des Réseaux d’Aides Spécialisées aux Elèves en Difficulté (RASED), multiplication des mesures sécuritaires, renforcement du pouvoir du principal ou du proviseur, peu à peu transformés en managers.

Dans le même temps, la mise en place d’un socle commun et la multiplication des options, la réduction des horaires, la suppression de la carte scolaire favorisent un système éducatif à deux vitesses avec, d’un côté, les lycées d’élite et, de l’autre, les lycées-poubelles. A cela s’ajoutent les premiers méfaits de la réforme du CAPES, avec notamment l’installation à plein temps de professeurs stagiaires sans véritable formation !

…mais même si c’est d’abord par les réformes de l’Education nationale que les lycéen-ne-s sont touchés, le bulldozer du gouvernement ne se contente pas d’écraser les services publics, il s’apprête aussi à détruire une forme de solidarité organisée : le système des retraites. D’après le projet de loi du gouvernement, l’âge légal de départ à la retraite serait en effet repoussé de 60 à 62 ans et la durée de cotisations nécessaire pour bénéficier d’une retraite à taux plein passerait de 40 à 41,5 annuités, c’est-à-dire que pour pouvoir partir en retraite à 62 ans il faudra avoir travaillé sans interruption depuis l’âge de 20 ans et demi !

Faut-il alors se résigner et se dire que, c’est comme ça, les lycéen-ne-s et étudiant-e-s d’aujourd’hui cotiseront plus longtemps pour une retraite moins longue et une pension plus faible ? Va-t-on encore se laisser faire par ceux qui nous gouvernent et qui ne servent que les intérêts des plus riches ? Non ! Face à cela, étudiant-e-s et lycéen-ne-s nous devons, comme en 1995 ou en 2006, nous inscrire, au côté des travailleur-se-s, dans un mouvement interprofessionnel massif.

Les manifestations du 7 septembre ont rassemblé plus de 3 millions de personnes dans les rues… et ce n’est qu’un début ! Partout, lycéen-ne-s et étudiant-e-s, nous devons nous réunir, nous organiser et lutter pour faire plier le gouvernement !

Ensemble, refusons :
 la réforme du lycée, les suppressions massives de postes dans l’Education et les mesures sécuritaires dans les lycées ;
 la casse du régime de retraite par répartition.

Et imposons par nos luttes un lycée égalitaire et autogéré, pour un autre futur !

Parce qu’il est temps : Révolution sociale et libertaire !

Clash (septembre 2010)
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