Edito : Mai des prolétaires




Depuis 2009, les défilés du premier mai s’inscrivent dans un contexte de crise. Dans ce cadre, les manifestations du premier mai en 2009 et 2010 étaient assimilées à des « temps fort » contribuant à construire la contestation contre les politiques d’austérité. Mais cette année, le premier mai, après la défaite du mouvement sur les retraites, s’annonce peu mobilisateur.

Pourtant, à l’heure des révolutions arabes, la dimension internationaliste de cette échéance devrait permettre de témoigner de la solidarité des travailleurs et des travailleuses, de toutes et tous celles et ceux qui luttent de par le monde contre l’oppression et l’aliénation capitaliste.
Pourtant, à l’heure où le FN tente de se présenter comme « premier parti populaire », entre candidats syndicalistes et sondages le créditant comme majoritaire chez les ouvriers, les organisations ouvrières devraient affirmer bien plus nettement la solidarité de classe comme rempart au poison raciste.

Pourtant, à l’heure où des grèves sur les salaires se déroulent, jusque dans des grandes enseignes comme Carrefour, véritable temple du capitalisme français, le premier mai ne pourrait-il pas être l’occasion de se solidariser avec ces luttes revendicatives, de les mettre en avant et en valeur ?

Il est temps de sortir de la torpeur qui nous accable après la défaite. L’urgence est à retrouver le sens et le goût de l’action collective. Du « grain à moudre », il y en a. Parce que les capitalistes pérorent, eux, redonnons, nous, des couleurs à la lutte des classes.

Alternative libertaire, le 27 avril 2011

 
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