Edito : Pour le service public maximum




Sarkozy et son gouvernement annoncent avec tapage vouloir instaurer un « service minimum » dans les transports les jours de grève. Que savent-ils des problèmes, eux qui, justement, ne prennent jamais les transports publics et ne s’intéressent, de façon démagogique, aux usagères et usagers seulement les jours de grève ?

Quels sont les vrais problèmes de ceux et celles qui prennent le train pour aller bosser, pour tenter de trouver un boulot, pour aller voir leur famille ? Ce sont avant tout les retards, les trains supprimés, les trains surchargés, les trains mal nettoyés, les gares désertées !

Et ça, ce que nous vivons tous les jours, ce n’est pas dû aux grèves, mais aux politiques des entreprises de transport public qui visent à la rentabilité financière au détriment du service aux usagers.

Le cas de la SNCF est emblématique : auparavant les trains étaient révisés de fond en comble tous les 500 000 km. À présent, c’est tous les millions de kilomètres. Qui pourra s’étonner que les pannes sont plus nombreuses ? Idem pour la révision des infrastructures (voies, signaux, réseau électrique).

Par ailleurs, le nombre de cheminots et de cheminotes de réserve a diminué. Résultat : à chaque arrêt maladie, retard ou accident, on ne trouve pas de remplaçant-e, et le train ne roule pas ! Et, en parallèle, la direction de la SNCF ripoline fièrement sa vitrine technologique : le TGV-Est !

Ce dont ont besoin les travailleurs, les travailleuses et les usagers, ce sont de meilleures conditions de transport au quotidien : un service public maximum ! Mais le gouvernement s’en moque éperdument. S’il met en avant le « service minimum », c’est uniquement pour attaquer le droit de grève et tenter de casser les secteurs professionnels qui résistent, pour ensuite s’en prendre aux salarié-e-s dans leur ensemble !

Le gouvernement veut prendre les salarié-e-s des transports en otage ! Mais qu’il ne se leurre pas. Quoi qu’il fasse, la grève reste et restera l’arme des travailleuses et des travailleurs.

Et parfois l’expression d’une révolte qu’aucune « réglementation », « encadrement », « arbitrage » ou « alerte sociale » ne peut endiguer.

Alternative libertaire, le 22 juin 2007

 
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