politique

Guéret : Un cadenas à 75.000 euros pour « nuire à la défense nationale »




Un habitant du plateau de Millevaches subit un procès ubuesque pour une protestation symbolique contre l’État policier. Solidarité avec lui le 3 septembre.

Après l’assassinat à la grenade de Rémi Fraisse sur la ZAD du Testet en octobre dernier, la répression s’était faite brutale contre les manifestations de protestation.

En Limousin, une initiative symbolique avait été prise : mettre un cadenas sur les gendarmeries du plateau de Millevaches pour protéger la population des exactions gendarmesques. Une vidéo de Rue89 sur ce sujet avait à l’époque connu un petit succès.

En plein mois de juillet, l’État s’est décidé à répliquer, en convoquant pour le 3 septembre, à Guéret, un habitant du plateau qu’il désigne comme le poseur du fameux cadenas. Après avoir envisagé la qualification de terrorisme, la justice convoque ce camarade sous un chef d’inculpation sidérant : « entrave à la circulation de personnel et de matériel militaire en vue de nuire à la défense nationale ». Délit passible de cinq ans de prison et 75.000 euros d’amende. Pour la petite histoire — et le délit de pose d’un cadenas (!) n’existant pas –-, la justice ressort pour l’occasion une loi prise pour sanctionner les résistances collectives à la Guerre d’Algérie...

La solidarité s’organise progressivement. Rendez-vous devant le tribunal de Guéret le 3 septembre dès 8h30.

Jean-Yves (AL 93)

 
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