Edito

Jusqu’au K.O.




Ce jeudi 19 janvier restera une date importante dans l’histoire des luttes sociales, nous étions plus de deux millions à manifester contre cette énième réforme libérale des retraites.

Mais pourquoi toujours les retraites ? La réponse tient en un mot : la socialisation. Certes, avec le salaire socialisé que représentent les cotisations sociales on est encore loin de la socialisation de l’économie, mais cette conquête sociale est déjà de trop pour les capitalistes. Le financement de nos retraites est une question politique. Le gouvernement choisit l’appauvrissement des salariées et des retraitées. Pourtant l’argent on sait en trouver.

Le 20 janvier, au lendemain de manifestations historiques, on annonçait le doublement du budget des armées : 413 milliards d’euros sur sept ans ! Voilà l’effort qui nous sera imposé, mais rien pour les retraites. La bataille qui s’est engagée en ce début d’année s’annonce primordiale si nous voulons reprendre nos vies en main. Si nous étions nombreux et nombreuses à descendre dans la rue ce 19 janvier – les chiffres annoncés rappellent ceux de 1995 – nous n’avons pas fait le plein. Il faut continuer à convaincre, nos collègues, nos amies, nos proches que collectivement nous pouvons gagner. Et d’ici là c’est dans nos AG qu’il va falloir agir. Il nous faut maintenant partout construire collectivement, à la base, les conditions d’une grève reconductible, dure, pour faire plier le gouvernement et le patronat.

UCL, 21 janvier 2023

 
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