LDJ et antisémites : La rue n’est pas aux fascistes




Comme bien souvent lors des manifestations propalestiniennes, les extrêmes droites sioniste et antisémite font parler d’elles. Elles doivent être combattues d’où qu’elles viennent !

A la fin de la manifestation de soutien à Gaza du 13 juillet dernier, la LDJ (Ligue de défense juive) organisation sioniste ultraviolente, a délibérément provoqué des manifestants propalestiniens aux abords d’une synagogue dans la rue de la Roquette. Instrumentalisées par le gouvernement, ces violences furent utilisées pour interdire les manifestations suivantes. La diffusion d’une vidéo des événements sur Internet obligea le gouvernement à changer de discours, et même à évoquer la possible dissolution de la LDJ : annonce hypocrite, comme si le PS découvrait soudainement cette organisation, interdite même en Israël mais bénéficiant d’une forte proximité avec le Crif. En attaquant ou en tentant de discréditer les manifestations, la LDJ a néanmoins bien joué son rôle fasciste.

Antisionisme subverti

Toutefois, les manifestations populaires de soutien à la Palestine sont malheureusement parfois parasitées par des personnes aux motivations antisémites. Le Renouveau français y fut aperçu plusieurs fois pour y diffuser sa propagande. Tout comme l’islamophobie se cache derrière un laïcisme dévoyé se défendant d’être raciste, Soral et ­Dieudonné cachent leur antisémitisme par un antisionisme subverti et en font un racisme respectable dans certains milieux, présentant parfois des propos ou gestes antisémite simplement comme de la provocation contre la « bien-pensance ». Ce discours est déplorable à l’occasion des manifestations propalestinienne, où des quenelles et des ananas [1]
sont apparus parfois, laissant les manifestants progressistes déconcertés, ne sachant s’il s’agissait de militants pro-E&R ­(Egalité et Réconciliation, organisation et fonds de commerce de Soral) ou de simples manifestants abusés pas les sketchs de Dieudonné.

Soral, en plus de faire le jeu des sionistes et du gouvernement, utilise la jeunesse des quartiers populaire comme supplétifs coloniaux en les envoyant au casse-pipe pour son compte : un groupe de supporter, la Gaza Firm, animé par Mathias Cardet (proche de Soral) et composé majoritairement de ­­« jeunes de quartiers », ont provoqué des violences inutiles avec la police, discréditant le rassemblement du 26 juillet place de la République, et entraînant plus de quarante arrestations. Par leurs actions violentes réciproques, sionistes et antisémites se rendent services mutuellement, tandis que l’Etat peut se poser en garant de l’ordre républicain.

Nicolas Pasadena (AL Montreuil)

[1Référence au sketch de Dieudonné Shoananas

 
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