La PMA pour toustes n’existe toujours pas




Si la PMA pour les couples lesbiens est une victoire politique, elle reste insuffisante. Nous ne lâcherons rien tant que la PMA ne sera pas ouverte à tous et toutes. Lors du dernier ExisTransInter qui a vu un record de mobilisation pour les droits des personnes trans et intersexes, l’autonomie en terme de droits sexuels et reproductifs faisait partie des revendications mises en avant. Malgré les mobilisations, le Conseil Constitutionnel confirme l’exclusion des personnes transmasculines de la PMA sous prétexte de l’égalité entre les hommes et les femmes. De quelle égalité parle-t-on quand on refuse aux personnes trans l’ accès à la PMA en se basant sur leur sexe à l’état civil, ce qui donne lieu à une situation absurde où les personnes trans doivent choisir entre faire corriger leurs papiers d’identité ou accéder à la parentalité. Où est la fameuse égalité derrière laquelle se cache le Conseil Constitutionnel quand les personnes transféminines se voient refuser la possibilité d’autoconservation de leurs gamètes ?

Mon corps, mon choix

L’exclusion des personnes trans de la PMA est un choix délibéré par l’État pour contrôler les parentalités trans. Mais peu importent les lois, les parentalités trans existent. Aujourd’hui, les personnes transmasculines doivent avoir recours à des méthodes artisanales ou se déplacer dans les pays où la PMA n’est pas interdite pour les personnes transmasculines comme la Belgique, l’Espagne, le Royaume-Uni, l’Irlande, le Portugal ou encore le Danemark. La stérilisation forcée des personnes trans pour avoir accès au changement d’état civil a été levée seulement en 2016, le contrôle des corps trans doit cesser. Nous ne sommes pas dupes devant l’eugénisme transphobe de l’État.
Les familles ne se conformant pas au cis-hétéropatriarcat sont toujours discriminées et contrôlées par l’État, Nous exigeons que les personnes trans, non binaires, intersexes aient le même accès que les personnes cis à la parentalité.

Quelles revendications pour une PMA réellement pour tous et toutes ?

Pour abolir le cishétéropatriarcat, il faut en abolir les privilèges. La lutte pour la PMA est une question de justice et une question de classe.
Nous réclamons l’accès à la PMA pour toutes et tous :
- la suppression de la mention de sexe à l’état civil
- l’accès à la PMA pour les personnes transmasculines sans que la mention M à l’état civil n’entrave cet accès
- l’accès sans discrimination à la conservation des gamètes pour les personnes transféminines

Union communiste libertaire, le 16 juillet 2022

 
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