Le pape est mort : bon débarras

En ce lundi de Pâques on apprenait le décès du pape François après douze années de pontificat.
L’occasion pour de nombreux chefs d’État, comme Emmanuel Macron, de multiplier les messages à la communauté catholique.
Parfois au détriment du principe de neutralité et de laïcité de l’État français : la décision du gouvernement de mettre en berne les drapeaux sur les bâtiments publics le jour des funérailles a suscité de nombreuses critiques, principalement à gauche. D’ici le conclave qui aura lieu en mai, les 135 cardinaux pouvant voter ont déjà commencé à se réunir à huis clos. Nous découvrirons bientôt s’ils auront décidé de placer à leur tête un vieil homme juste un poil conservateur ou alors franchement réac.
Parmi les « papables », Robert Sarah a ainsi déclaré que « ce que le nazisme et le communisme étaient au XXe siècle, l’homosexualité occidentale et les idéologies abortives et le fanatisme islamique le sont aujourd’hui ». Charmant.
Le pape François, pour sa part, faisait figure de progressiste dans l’Église, notamment concernant l’homosexualité. Mais ces déclarations de principe n’ont jamais été suivies de réformes structurelles, alors qu’il peinait a restaurer l’image d’une Église ébranlée par de nombreux scandales de pédocriminalité. De plus, sa tolérance ne s’étendait que jusqu’à un certain point, lui qui mettait en garde contre « les dangers de l’idéologie du genre »... L’occasion pour nous de rappeler que l’Église reste – et restera demain – une institution profondément réactionnaire.
UCL, 27 avril 2025





