Les Résistantes 2025 : Retour sur la deuxième édition du festival Les Résistantes

Plusieurs membres de l’UCL ont participé à la seconde édition des Résistantes, festival de rencontres autour des luttes écologistes et sociales. Les communistes libertaires se sont impliquées aussi bien d’un point de vue organisationnel que politique en participant aux nombreuses tâches techniques et en animant plusieurs ateliers. Débrief de ces quatre jours de festival proposé par les camarades sur place…
Le festival des Résistantes s’est tenu du jeudi 7 au dimanche 10 août. Il est notamment organisé par Terres de luttes, en lien avec le Collectif 924 local contre la 2×2 voies (démarche d’ailleurs toute récemment victorieuse...) près de Saint Hilaire de Briouze dans l’Orne. Les champs appartiennent à un camarade paysan et un autre a accueilli des personnes venant d’autres régions lors de plusieurs week-ends de préparation.
Notre groupe local ornais, renforcé par la venue de camarades du centre Bretagne, de Sarthe, de Fougères, de Caen, de Toulouse, de Nantes et de Paris, a permis à la fédération de l’UCL de tenir un stand durant les quatre jours du festival.
Le Collectif 924, dans lequel nous sommes investies, a également participé à la programmation des Résistantes en la construisant depuis décembre dernier et en animant plusieurs ateliers tout au long du week-end : débats et échanges sur l’état de nos services publics, participation à la table ronde « quels services publics pour demain ? » avec le collectif Nos Services publics, la fédération Sud Rail, la Coalition des hôpitaux et la maternité de proximité. Il y a également eu des discussions sur l’importance et les raisons de se syndiquer ou encore sur la défense des libertés associatives... La commission Écologie de l’UCL a animé un arpentage autour de plusieurs textes plaçant la production au centre de la réflexion sur l’écologie et a participé à une table ronde sur la réappropriation des moyens de production. Un programme varié ! Ces moments riches d’échanges sont prometteurs pour faire vivre les mobilisations qui arrivent en septembre.
D’autres camarades, en étant bénévoles, ont contribué à la bonne tenue du festival, en rejoignant les équipes de la cuisine et de la techno-plonge, mais aussi les teams médic et service d’ordre. Ce travail organisationnel montre toute notre implication pour cet événement qui relancera, nous l’espérons, nos luttes et de futures dynamiques locales.
Nous notons la toujours très grande capacité d’organisation du mouvement écologiste, capable de faire vivre un événement rassemblant plusieurs milliers de personnes en autogestion, tout en assurant des dizaines d’ateliers et tables rondes. La question du soin a également été bien pensée, avec une équipe dédiée, chargée de prendre en charge d’éventuels conflits ou de prévenir et lutter contre les violences sexistes et sexuelles.
Cette année, la programmation a adopté un angle décolonial plus fort qu’au cours de l’édition précédente en consacrant plusieurs temps à l’écologie décoloniale, à l’anti-impérialisme et à l’antiracisme. Néanmoins, en fin de festival, un collectif de personnes racisées a pris la parole publiquement pour dénoncer les mécaniques racistes encore à l’œuvre au cours du festival et au sein du mouvement écologiste plus globalement. L’appel est clair : à nous d’être collectivement responsables et de prendre au sérieux ces questions, en se formant, en écoutant les personnes concernées qui vivent le racisme au quotidien. Il est urgent de faire mieux et l’alerte a été sonnée sur le gros travail qu’il reste à accomplir en la matière dans nos mouvements.
Les communistes libertaires présentes et présents aux Résistantes





