Lettre des communistes libertaires de Seine-Saint-Denis - N°4




Lettre des communistes libertaires de Seine-Saint-Denis
N°4 - juin 2009. Version couleur
Lettre des communistes libertaires de Seine-Saint-Denis
N°4 - juin 2009. Version noir et blanc.

Alternative libertaire à la fête de Noisy-le-Sec

En 2008, Alternative libertaire tenait pour la 1re fois un stand à la fête de Noisy-le-Sec. Cette présence concrétisait notre investissement depuis des années sur la ville, dans les luttes qui s’y déroulent, et notre apparition mensuelle sur le marché depuis 3 ans. En 2009, nous sommes à nouveau présents. C’est l’occasion pour nous de discuter, d’échanger, de débattre.

Nous vous invitons à venir nous rencontrer, découvrir nos idées, nos luttes et nos écrits.

Comme le reste de la Seine-Saint-Denis, Noisy-le-Sec fait face à des défis rendus encore plus difficiles par la crise du capitalisme, qui se nourrit des inégalités :

 Chômage : le taux de chômage en Seine-Saint-Denis est 40% plus élevé que la moyenne d’Ile-de-France ;
 Pauvreté : le revenu médian en Seine-Saint-Denis est le plus bas d’Ile-de-France. Il est 13% inférieur au revenu médian national.
 Logement : le taux de ménages en HLM en Seine-Saint-Denis est 60% plus élevé que la moyenne en Ile-de-France ;
 Transports : beaucoup d’habitants et d’habitantes de Seine-Saint-Denis doivent aller travailler à Paris ou dans l’ouest de l’Ile-de-France. Les transports sont insuffisants, en particulier entre les villes de Seine-Saint-Denis. De ce point de vue, la prolongation du tramway qui se termine aujourd’hui à Noisy-le-Sec est primordiale et cet enjeu dépasse largement Noisy (voir page 3).
 Stigmatisation : la Seine-Saint-Denis est régulièrement dénigrée, tant par les médias que par les pouvoirs publics.

Notre combat, c’est le combat contre les inégalités, l’exploitation, l’aliénation et l’injustice. Rejoignez-nous.


Communauté d’agglomération

Ça continue : la communauté d’agglomération géante qui doit rassembler 9 villes de Seine-Saint-Denis (dont Noisy-le-Sec, Bondy, Montreuil, etc.) dès janvier 2010 avance à marche forcée dans l’opacité, sans que les objectifs soient vraiment définis ni que les vraies questions soient posées : contrôle démocratique, implication des habitants et habitantes, services publics, coût.

Pour une fédération de communes démocratique et au services des habitants et habitantes, Alternative libertaire 93 participe au réseau Alter-Agglo93.


Seine-Saint-Denis

Blanc-Mesnil

Une dizaine de salariés de l’entreprise Canal Toys au Blanc-Mesnil ont conduit une grève pour leur réintégration suite à des licenciements abusifs et pour leur régularisation. Ils sont soutenus par l’intersyndicale CGT-Solidaires et un comité de soutien auquel Alternative libertaire a participé activement. Première victoire : la patron a dû céder sur les réintégrations et la constitution de dossiers de régularisation. La balle est maintenant dans le camp de la préfecture de Seine-Saint-Denis qui doit entendre les revendications de ces travailleurs et leur donner des papiers.

Bondy

La lutte de la clinique Michelet à Bondy continue. 150 résidents sont victimes d’un marchand de sommeil qui loue à des prix exhorbitants des chambres de clinique dans lesquelles par exemple il y a encore les robinets d’oxygène. En avril un incendie a dévasté 3 chambres, preuve de l’absence d’entretien du bâtiment, que le propriétaire ne remet pas aux normes. Les locataires, qui payent leur loyer et leurs impôts, sont en position de faiblesse parce qu’une partie est sans-papier. Depuis 18 mois, la préfecture fait traîner les dossiers de régularisation malgré la mobilisation des résidents et du comité de soutien. Tous les résidents et résidentes de Michelet-Bondy doivent être régularisés !

Montreuil

Sarkozy devait venir se pavaner en mai à Montreuil devant un meeting des « Jeunes populaires ». Plusieurs assemblées générales de ville ont été organisées pour riposter à cette provocation. Probablement averti de la mobilisation contre sa venue, Sarkozy s’est déballonné et tout a été annulé. La manifestation contre sa politique a été maintenue : le 16 mai, elle a rassemblé plusieurs centaines de personnes.

Cette première mobilisation encourageante en a permis une autre : le 4 juin, une centaine de personnes a empêché la liste antisémite de Dieudonné et Soral (ancien du Front national) d’envahir le marché de Croix-de-Chavaux.

Quelques jours plus tôt, dans le 20e arrt, les hommes de main de Dieudonné avaient violemment agressé les antifascistes venus protester contre leur propagande haineuse qui détourne et dénature le juste combat contre le sionisme.

Saint-Denis

Saint-Denis en lutte est un collectif unitaire regroupant des syndicats, associations et organisations politiques, dont le collectif Alternative libertaire Saint-Denis. Le 1er mai, il a organisé une manifestation sur Saint-Denis regroupant plusieurs centaines de personnes.

Autre cadre unitaire local dans lequel AL Saint-Denis intervient : le Collectif Réquisition Logement, qui a réquisitionné en février dernier un immeuble vide appartenant à la Poste. La Poste qui spécule sur l’immobilier : le service public est décidément bien malmené par les logiques ultra-libérales !


Noisy-le-Sec

Lutte contre les licenciements à Tassos

Chez Tassos, fabricant de produits alimentaires dont une usine se situe à Noisy-le-Sec, les travailleurs et travailleuses ont mené une grève de plus d’un mois contre le plan de licenciement concernant près de la moitié du personnel (41 salariés sur 88).

L’entreprise Tassos est, à sa création en 74, une petite entreprise familiale spécialisée dans les produits alimentaires helléniques, installée sur l’ancien site industriel de Vallourec à Noisy-le-sec. En 2006-2007, les dirigeants de cette PME s’allient à ceux de la société Charles Armand, autre entreprise familiale basée en Normandie à Flers (Orne) pour former le groupe Amarys. Depuis dix ans, la société n’a toujours pas publié ses comptes au tribunal de commerce comme elle y est tenue par la loi.

Dès le mois de mars 2009, alors que la charge de travail n’a pas diminué, la Direction annonce sa volonté de faire produire deux fois plus avec moitié moins de personnel, de recourir éventuellement à des salariés de l’intérim et n’exclut pas de nouveaux licenciements, sans rencontrer d’opposition véritable de la part des organisations syndicales majoritaires au comité d’entreprise. Parallèlement, le délégué syndical CGT fait l’objet de trois procédures de licenciement, toutes rejetées par l’Inspection du travail. La direction cherche à opposer les salariés de Noisy aux salariés des autres sites de production et décide de procéder au dépôt de bilan auprès du tribunal de commerce d’Alençon (Orne), non seulement de la société noiséenne Tassos mais aussi de la maison-mère Amarys qui gère les sites de Flers et Frontignan. La mise en redressement judiciaire est en oeuvre depuis le 6 avril dernier pour une durée initiale de 6 mois.

Non à la fermeture, Non aux licenciements

Bien décidés à ne pas subir les conséquences d’une crise dont ils ne sont nullement responsables, les salariés de Tassos maintiennent leurs revendications sur la réintégration des salariés licenciés, leur reclassement et monnayeront cher leur maintien dans l’emploi. Ils organisent avec leur union locale CGT l’information à la population noiséenne sur les marchés, et la solidarité au quotidien aux portes de l’entreprise.

Dernières nouvelles : vendredi 5 juin, la direction a dégagé le piquet de grève installé aux portes de l’entreprise. Tous les noiséens et noiséennes doivent manifester et maintenir leur solidarité à ces salariés en lutte.


Un tramway nommé délire

La prolongation du tramway T1, c’est l’Arlésienne ! Gelé par la précédente municipalité noiséenne qui ne proposait qu’un parcours excentré vers l’est après s’être opposé à toute implantation du tramway, et flattait les réflexes de repli et de peur, ce projet aurait dû être relancé par la nouvelle majorité. Où en est-on ? Nulle part !

Le développement des transports en commun est une nécessité écologique, économique et sociale. Pour être utile, le tracé du tramway doit passer par les zones où résident ses usagers et usagères. Le faire passer dans une lointaine zone industrielle est un non-sens. Le tramway doit passer par le centre ville, que ce soit par un trajet dissocié ou non.

Si la prolongation du T1 est indispensable, ce n’est pas le seul projet qui doit être accéléré. La coupure entre le tramway T1 (de Noisy-le-Sec à Saint-Denis) et le tram-train T4 (d’Aulnay à Bondy) est aberrante. Il est tout aussi urgent de connecter ces deux lignes.

Il y a urgence à sortir de cette situation !

 
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