Culture

Lire : Claire Richard et Louise Drul, « La coopérative funéraire de Rennes : nos mortes méritent mieux »




Il faut saluer l’idée de publier ce livre sur la coopérative funéraire de Rennes. Il y a en effet un enjeu à faire connaître ce type de structure récente et rare puisqu’on en compte une quinzaine seulement en France : des coopératives qui, en nous interrogeant sur ce que nous faisons de nos mortes, « cherchent à transformer les métiers et les pratiques funéraires en les sortant de la logique marchande ».

Ce livre basé sur des observations et des échanges avec des salariées de la coopérative nous fait découvrir les méandres administratifs, les divers métiers afférents à ce domaine et les missions de la coopérative. ­Cette dernière, en dialoguant avec les familles et les proches, propose une cérémonie et des rituels à l’image de la personne décédée.

En remettant de l’humain il s’agit de prendre soin des mortes comme des vivantes, dans un milieu qui devient de plus en plus un marché, même si il est très réglementé. Nous sommes en effet en présence d’un business de la mort et de l’inhumation, avec douze réseaux d’entreprises qui réalisent à eux seuls la moitié du chiffres d’affaire global du secteur funéraire (dont deux qui représentent à elles seules un tiers de ce montant).

La coopérative compte parmi ses plus de 500 sociétaires – contre 16 personnes à son lancement en 2019 – des familles, des salariées, des partenaires, les fondateurs et fondatrices… On peut aussi voir ce livre ­comme un hommage à ce ­projet, sans oublier l’attention portée par la maison d’édition à faire de ce petit ouvrage un bel objet.

Gile (sympathisant de Brest)

  • Claire Richard (texte) et Louise Drul (dessins), La coopérative funéraire de Rennes : nos mortes méritent mieux, Éditions 369, 2025, 84 pages, 13 euros.
 
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