politique

Paris : Les ouvriers d’un chantier aident des manifestant.e.s à échapper à la police




Une quarantaine de personnes interpellées dès mardi matin à Paris. Valls et Cazeneuve ont décidé de cogner, pour intimider les lycéennes et les lycéens. Ne lâchons pas l’affaire !

Mardi 5 avril, journée d’action de la jeunesse contre le projet de loi El Khomri. A 11 heures, un premier rendez-vous était donné place de la Nation, pour l’habituel départ groupé des lycées de l’Est parisien à la manifestation de l’après-midi. Avec environ 500 personnes, c’est une « petite » manif, moins nombreuse que les fois précédentes.

La police va saisir cette occasion pour jouer de la matraque et de la gazeuse.

Alors que la petite foule commence à remonter le boulevard Diderot, encadrée de policiers devant et derrière, première tentative : une escouade de flics s’infiltre en plein milieu du cortège et le coupe en deux tronçons.

Devant les protestations et le début d’esclandre que cela provoque, ils font machine arrière. Puis remettent ça. Mais cette fois, ayant derechef coupé le cortège en deux, ils attaquent délibérément le premier tronçon de la manif, équipé de banderoles.

C’est bientôt la confusion : les flics bloquent la première moitié des manifestantes et des manifestants dans un coin du boulevard, et commencent à interpeller des gens. La deuxième moitié les insulte, crie des slogans, « libérez nos camarades ». On leur répond à coups de tonfa et de gazeuse.

Bravo, les gars du BTP !

Pendant ce temps, une partie des manifestant.e.s a commencé à escalader le mur contre lequel ils et elles étaient bloqués. De l’autre côté : un chantier. Les ouvriers accourent, posent une échelle et les aident à s’enfuir par les toits. Beau geste ! Les lycéennes et les lycéens sauront se souvenir de cette solidarité lors d’une prochaine grève dans la construction !

Folle de rage, la flicaille s’interpose bientôt entre le mur et les manifestants, à présent complètement pris dans la nasse. La deuxième moitié de la manif a poursuivi sa route, scandant son dégoût de la loi Travail par les rues de la capitale.

Deux paniers à salade plus tard, une quarantaine de personnes sont en partance pour la garde à vue. Songeant sans doute qu’il est est vain de saturer les commissariats dès le matin, les flics laissent filer les autres moyennant un contrôle d’identité.

La lutte continue ! Libérez nos camarades !



Photo Yann Lévy
Photo Yann Lévy
 
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