Pour un monde sans oppression de genre

Le samedi 18 octobre 2025 aura lieu à Paris la prochaine édition de l’ExisTransInter. Cette marche annuelle, organisée par plusieurs associations et collectifs trans, visibilise la condition des personnes trans et intersexes et portent leurs revendications depuis 1997.
Ces dernières années ont vu se développer une offensive mondiale contre les droits des personnes trans et intersexes. Dans le monde occidental, on pense notamment aux Etats-Unis de Trump ou à l’influence de la transphobie au Royaume-Uni. Mais la France n’est pas en reste, entre panique morale entretenue par les médias et propositions de loi pour interdire aux mineures l’accès aux démarches de transition.
Cette offensive s’inscrit dans un contexte plus large de montée en force de l’extrême droite, du fascisme et des masculinismes. Leurs attaques envers les droits des personnes trans et intersexes font partie d’une stratégie assumée visant à s’en prendre d’une manière plus générale aux personnes LGBTI, aux femmes et aux populations minorisées. C’est pourquoi les luttes trans et intersexes sont indissociables, entre autres, des luttes antipatriarcales et antifascistes.
L’UCL, en tant qu’organisation politique antifasciste et féministe, soutient pleinement les revendications de l’ExisTransInter et y apporte un soutien organisationnel en mettant à disposition ses forces militantes. Nous appelons non seulement les personnes concernées, mais aussi toutes les personnes alliées, à participer à cette marche d’envergure nationale.
C’est en s’unissant et en faisant front commun pour défendre chacune d’entre nous que nous résisterons à l’offensive réactionnaire en cours, mais aussi que nous continuerons à arracher nos droits légitimes : arrêt des discriminations et violences médicales, dépsychiatrisation réelle et effective des parcours de transiton, réelle politique de santé publique (mettant notamment fin aux pratiques des équipes pluridisciplianires de l’ex-SoFECT), sécurité sociale renforcée contrôlée par notre classe, simplification des procédures de changement d’état civil (pour qu’elles reposent sur une seule attestation sur l’honneur) ou encore suppression du marqueur de sexe (symbole archaïque du contrôle de l’Etat sur les corps et les familles qui expose à la discrimination). Pour un monde libéré du patriarcat, émancipé de toute oppression sur la base du genre !





