Politique

Régressions sociales : Face aux attaques, gagner c’est possible




Depuis des mois, les liquidations judiciaires, les licenciements brutaux et les fermetures d’usines se succèdent. La classe bourgeoise nous assène sa loi : celle du profit à tout prix, un prix payé par les prolétaires.

Pendant que le gouvernement s’acharne à vouloir nous faire travailler deux ans de plus, des milliers de travailleurs et travailleuses continuent de subir la violence des licenciements, en particulier ces dernières semaines dans le prêt-à-porter. Ailleurs, les grèves continuent face à des salaires qui augmentent bien moins vite que les profits et l’inflation.

Placée le 20 février en liquidation judiciaire, la marque de chaussures San Marina a immédiatement fermé ses 163 magasins, laissant sur le carreau 650 salariées quasiment du jour au lendemain.

Le 13 janvier c’était le groupe Place du Marché (ex-Toupargel) qui licenciait brutalement ses 1 900 salariées après sa liquidation judiciaire, avec le minimum légal d’indemnités. En septembre dernier, c’est Camaïeu qui laissait sur la paille 2 600 personnes.

Du coté de Go Sport, Kookaï, André ou des Galeries Lafayette, c’est des milliers de travailleurs et travailleuses qui vivent désormais dans l’angoisse quotidienne de plans de licenciements après les mises sous procédures judiciaires de leurs enseignes. En Bretagne, c’est l’usine Fleury Michon qui ferme et une centaine de d’ouvrieres qui se demandent comment ils et elles rempliront le caddie demain.

Ailleurs, les luttes éparses pour les salaires continuent en ce mois de février à l’occasion des Négociations Annuelles Obligatoires (NAO). À Angers on fait grève chez Eolane pour 150 euros d’augmentation alors que les salaires ne dépassent actuellement pas le Smic, au Castorama de Strasbourg le magasin est occupé pour exiger une réouverture des NAO, à Aulnay-sous-Bois on fête une grève victorieuse chez un sous-traitant de Stellantis, à Castmetal près de Montbéliard c’est déjà plus d’une semaine de grève pour les salaires…

Derrière toutes ces enseignes, de grands groupes aux fortunes colossales comme Vivarte, ou des holding comme Agihold. Des familles pleines aux as comme Descours ou Mulliez. En un mot : la bourgeoisie. Cette classe sociale qui possède les moyens de production, qui tire sa fortune du travail quotidien des centaines de millions de travailleuses et travailleurs de cette planète et qui nous impose en retour sa violence. Celle des licenciements, de la précarité, des bas salaires, de la répression, du chômage. C’est toujours dans l’intérêt de cette classe que Macron s’attaque à nos retraites.

Face à eux, nous ne pouvons compter que sur nous-mêmes, nous qui faisons tourner cette société. Pour nos salaires, contre les licenciements, pour nos retraites, il faut nous organiser et lutter.

Gagner contre la réforme des retraites, au-delà des conséquences immédiates pour des millions de travailleurs et travailleuses, ce serait aussi faire céder un verrou en prenant confiance dans notre force jusqu’à reprendre l’offensive. Et ça tombe bien puisque gagner, c’est possible !

Commission travail de l’UCL

 
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