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Rroms : scandale xénophobe à Montreuil, démagogie de Brard, duplicité d’EELV




Dans la nuit de lundi 25 à mardi 26 février, des véhicules de chantier ont été détériorés sur le site de la rue Paul-Bert, près de la porte de Montreuil qui doit accueillir prochainement 11 « logements modulaires » dits « passerelle », destinés à l’hébergement temporaire de familles Roms.

Quoiqu’on pense de ces « villages d’insertion » - dénoncés par les associations rroms car fermés, surveillés, étriqués, légitimant par ailleurs la politique d’expulsions de la municipalité - il est clair que dans le cas présent, ce n’est pas par humanisme que les riverains s’y opposent, mais par xénophobie.

Quant aux communistes Jean-Pierre Brard et Belaide Bedreddine, tout en se démarquant des actes de vandalisme, ils sombrent dans la démagogie en maintenant leur « soutien aux collectifs anti-ghettos de la rue Paul-Bert ». Le Front de gauche, dont certaines composantes se sont tout de même émues de cette attitude, va devoir démontrer qu’il est autre chose qu’un simple cartel électoraliste, et prendre une position claire.

Tout en dénonçant la xénophobie anti-rroms, rappelons que toute « politique d’insertion » restera factice tant que n’aura pas été abrogée la circulaire du 22 décembre 2006 qui interdit de facto aux Bulgares et aux Roumains de travailler en France, dans des termes tels qu’ils jettent les Rroms dans le travail au noir, la misère ou la mendicité.

Depuis janvier 2010, la CGT, Solidaires, la FSU et même la CFDT réclament l’abrogation de cette circulaire, avec l’appui de nombreuses associations antiracistes. En restant de marbre face à cette revendication, le gouvernement PS-EELV, soutenu par la maire de Montreuil et sénatrice Dominique Voynet, démontre que, sur ce sujet supplémentaire, il marche dans les traces de Nicolas Sarkozy et de Claude Guéant.

Alternative libertaire Montreuil, le 1er mars 2013

 
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