Stopper la machine de mort israélienne

Si l’accord de trêve signé le 19 janvier dernier entre la résistance Palestinienne et le gouvernement israélien avait déjà été violé à de nombreuses reprises par ce dernier dès les premiers jours, les bombardements massifs de la bande de Gaza le 18 mars ont achevé de le faire voler en éclat et des centaines de mortes palestinien.nes sont déjà à déplorer. A nouveau, ce qui reste du système hospitalier fait l’objet d’une attaque systématique, et les journalistes sont également des cibles privilégiée afin de passer sous silence les massacres en cours (plus de 200 journalistes depuis octobre 2023). Depuis le 2 mars dernier, Israël a à nouveau bloqué toute entrée d’aide humanitaire à Gaza : eau, carburant, nourriture… La reprise des bombardements de masse dans une bande de Gaza déjà détruite signe l’entrée dans une nouvelle phase génocidaire de l’Etat israëlien.
Ce déchainement de violence est motivé entre autres par la volonté du gouvernement Nétanyahou de détourner l’attention alors qu’il est de plus en plus contesté, notamment après le limogeage du chef du renseignement intérieur, et de la procédure de défiance à l’encontre de la procureure de la République, sans compter ses affaires de corruption. Si nous ne pleurerons pas sur leur sort, sa volonté de virer les obstacles à son pouvoir pour le consolider encore plus a ravivé les tensions internes en Israël et de nombreuses manifestations ont éclaté, même si aucune ne remet en cause la logique sioniste. Nétanyahou espère qu’en reprenant les bombardements, il pourra refaire l’union sacrée, en séduisant entre autres les partis les plus radicaux d’extrême droite.
Le pouvoir israélien, fermement décidé à mettre en œuvre le projet sioniste de destruction de la Palestine, va aussi loin qu’il le peut. Tant qu’il recevra un soutien plein et entier des impérialismes occidentaux, il ne s’arrêtera pas de lui-même. Les Etats-Unis portent une responsabilité écrasante dans la destruction de Gaza. L’impérialisme américain a les mains baignées de sang, tant par son soutien économique, politique et diplomatique à Israël, que par son soutien directement militaire à travers les bombardements du Yémen ou la fourniture d’armes. Si la France joue un rôle moins important dans l’échiquier mondial, elle n’est pas en reste de la complicité. La visite crapuleuse d’une délégation française en Israël, incluant la fine fleur de l’extrême droite comme Marion Maréchal-Le Pen, l’a reconfirmé.
Les soutiens impérialistes assurent à l’Etat sioniste non seulement la plus totale impunité, mais la réalisation de ses objectifs politiques : ainsi, le plan Trump de déportation des Palestinien-nes de Gaza est du pain béni pour Israël, qui tentera de mettre en oeuvre par ce biais son projet de destruction du peuple Palestinien et d’expulsion totale de sa propre terre.
La résistance du peuple Palestinien aux volontés colonialistes d’expulsion et de nettoyage ethnique, qui s’est manifestée après la trêve par le retour en masse des Palestinien-nes du Nord de Gaza sur leurs terres, est un premier obstacle aux plans criminels de Trump et Nétanyahou. Mais devant l’urgence, la solidarité internationale est indispensable. Nous qui vivons dans un État complice du génocide, avons un rôle clé à jouer pour gripper les rouages de la machine de mort israélienne.
La croissance et le renforcement d’un mouvement massif de solidarité avec la Palestine doit être une priorité pour toutes celles et tous ceux qui ne se résignent pas à voir un génocide sous leurs yeux. Il nous faut exercer une pression importante sur les complicités politiques et économiques dont jouit Israël. Nous appelons à renforcer la campagne Stop Arming Israël, clé essentielle de la solidarité avec la Palestine, et à utiliser tous les leviers à notre disposition pour lutter contre l’armement et le soutien économique aux génocidaires : l’action syndicale, le boycott, et la lutte dans les universités et les écoles contre les partenariats avec des entreprises d’armement.





