9e congrès de Sud-PTT : Postes ou télécom




En mai dernier, le congrès fédéral de Sud-PTT a fait émerger un certain nombre de tensions. À la fin du mois de juin, la crise n’était toujours pas résolue.

Le IXe congrès de Sud-PTT s’est tenu du 7 au 11 mai à Fréjus. Ce congrès a rassemblé plus de 400 militants et des dizaines d’invités. Le congrès s’articulait entre rapport d’orientation, résolution générale, activités postales, activités télécommunication, structuration et fonctionnement de la fédération. La nouveauté de ce congrès a été de mettre en place une résolution intitulée « notre syndicalisme » qui devait faire le point sur le syndicalisme Sud dans le champ syndical.

Cent syndicats

Malheureusement, les débats se sont surtout focalisés sur la résolution structuration-fonctionnement qui pointait de gros enjeux : l’indépendance des deux secteurs – activités postales et activités de télécommunication – et la mise en place effective de coordinations d’adhérents.

Le constat est là : l’interprofessionnel a été le parent pauvre des débats de ce congrès. Si certains syndicats ont relevé l’absence totale de résolution interprofessionnelle et donc de l’investissement dans Solidaires, la résolution générale a été, de plus, « boudée » par les syndicats départementaux, puisque sur près de 100 syndicats, seules cinq interventions ont eu lieu qu pointent les orientations internationales et nationales, une faiblesse qui s’était déjà révélée dans les réunions nationales précédant le congrès.

Cependant, la présence d’invités internationaux [1] essentiellement africains a pu mettre en lumière les liens qui se créent au point de vue international entre les syndicats.

Les résolutions de secteur, quant à elles, n’ont pas particulièrement mis en lumière de réelles divergences, à part la question de la mise en place d’un débat sur les institutions représentatives du personnel (IRP) de droit commun à La Poste rejeté par les congressistes.

Fins de mandats

La structuration et le fonctionnement des syndicats ont toujours été des points clivants dans le monde syndical. Le congrès de Sud-PTT n’a pas échappé à ces questions. Cela a mené à un affrontement entre le texte présenté par le bureau fédéral et une partie des syndicats et adhérents participant au congrès. L’indépendance des secteurs et le renforcement des coordinations d’adhérents prévues initialement dans le texte ont été rejetés par les congressistes.

Des débats houleux, parfois violents, ont mené à un début de crise dans l’organisation syndicale. Résultat : une partie du bureau fédéral, appartenant au secteur des télécommunications n’a pas accepté ces résultats et a démissionné de son mandat.

Cette crise est donc toujours présente. Une réunion nationale extraordinaire de l’ensemble de la Fédération est prévue le 27 juin pour mettre en place un calendrier de débat dans Sud-PTT.

Incompréhension des enjeux, véritable fracture dans l’organisation, ce congrès de Fréjus laisse comme une impression de gâchis au moment où le syndicalisme de lutte et de transformation sociale a besoin d’être puissant face à un gouvernement qui veut jouer les faux-semblants d’une nouvelle politique.

Jakishaw (correspondant AL)

[1Syndicalistes de l’UGTT, et le la CDT syndicat sénégalais

 
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