Tafta, Tisa, Ceta : rêve des capitalistes, cauchemar des peuples !




Le 18 avril, c’est la journée internationale d’action contre les accords de libre-échange en cours de négociation (Tafta, Tisa, Ceta). Ces accords, destinés à servir les intérêts des entreprises multinationales, sont une menace majeure pour l’ensemble des droits sociaux (droit du travail, droit à la santé) et pour l’environnement.

Tout le programme du 18 avril en région parisienne.

Deux accords sont négociés dans le plus grand secret par la Commission européenne : le Partenariat transatlantique de commerce et d’investissement (ou Tafta), négocié avec États-Unis, et le Ceta, négocié avec le Canada. A cela s’ajoute le traité Tisa, qui touche 50 pays à travers le monde et a pour but de vendre les services publics.

L’objectif affiché de ces traités est de supprimer progressivement toutes les barrières douanières mais aussi toutes les règles qui empêchent les capitalistes de faire encore plus de profit. En clair, cela revient à faire sauter les normes de protection de la santé (par exemple les règlements sanitaires sur les OGM ou sur les poulets traités au chlore), les normes de qualité (AOC, bio) ou les normes environnementales (sur l’exploitation des gaz de schiste notamment).

Les mesures ultralibérales que tentent d’imposer ces textes ne sont pas nouvelles : de nombreux pays d’Amérique latine ou d’ailleurs subissent déjà des accords commerciaux aussi dramatiques. La nouveauté de ces accords, c’est qu’ils tentent de s’attaquer à tout en même temps. Si les capitalistes tentent aujourd’hui d’imposer des accords aussi désastreux pour les peuples, c’est parce qu’ils sentent que la résistance n’est pas à la hauteur et qu’ils ont pour l’instant les mains libres. Si nous voulons les empêcher de nuire, à nous de montrer que nous avons encore la capacité de résister !

Une arme de guerre pour les multinationales

Avec les traités en cours de négociation, tout ce qui peut être considéré comme un frein au commerce pourra être attaqué. Les services publics, qui échappent encore à la loi du marché, sont directement visés et les multinationales espèrent bien forcer les États à privatiser sans limite. Parmi les services en ligne de mire : l’éducation, mais aussi la santé, la sécurité sociale, la distribution de gaz ou d’électricité, la distribution de l’eau, etc.

Ces traités tentent également d’imposer un système de règlement des conflits entre les multinationales et les États qui échappe totalement à la justice classique. Lorsque les entreprises jugeront qu’une règle porte atteinte à leurs intérêts, elles pourront attaquer l’État et demander des dommages et intérêts colossaux. Et ce n’est même pas une cour de justice mais un groupe d’arbitres qui tranchera, sans possibilité de faire appel. Ce système a déjà été imposé dans d’autres pays où les multinationales ont par exemple fait condamner des États pour avoir augmenté le SMIC, ou interdit les gaz de schiste...

Organiser la résistance

Pour l’instant, les gouvernements n’affichent aucune réaction face à ces traités qui risquent de modifier complètement les règles du jeu capitaliste à l’échelle mondiale. Les parlements nationaux (comme l’Assemblée nationale en France) ou le Parlement européen restent muets alors qu’ils auront la possibilité de rejeter les projets d’accord. Pour empêcher les grandes firmes multinationales de se croire tout permis, nous appelons donc à participer à la campagne internationale contre le CETA et à rejoindre les collectifs « Stop Tafta » qui se multiplient.

Nous ne voulons pas de ce Partenariat négocié par des élites économiques et politiques, loin du regard des peuples. Nous ne voulons pas de ce grand marché transatlantique destiné à maintenir en bonne santé le système capitaliste et à contenter la voracité des investisseurs européens et américains. Nous ne voulons plus de ce système où seule compte la loi implacable du profit.

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