Clash décembre 2021

Vaincre l’extrême droite sur nos lieux d’étude




Le 25 octobre, deux étudiants d’Albi, dont un représentant syndical, se sont fait agressés par des militants fascistes, proche du groupe dissout Génération Identitaire. Plus récemment, ce sont des membres de la Cocarde et de l’Action Française qui attaquent la manifestation contre les violences sexistes et sexuelles à Paris le 20 novembre. Ces attaques sont nombreuses et montrent le vrai visage de l’extrême-droite, contre le mouvement étudiant et plus largement toute forme de lutte d’émancipation.

Qui sont ces groupes ?

La nébuleuse d’extrême droite qu’on peut retrouver sur nos lieux d’études est variée. Il y a d’abord des syndicats étudiants comme l’UNI ou la Cocarde. Le premier s’est illustré en distribuant des tracts demandant plus de « saucissons, de vin rouge et de pain » à Lyon. Le second, plus radicale encore, met en avant « la préservation des identités culturelles » en se décrivant comme « contre le progressisme et le laïcisme ». Aucune préoccupation pour le quotidien des étudiantes, pour résoudre des questions de précarité, d’accès à l’emploie, d’accès à la santé… mais une obsession pour les thématiques identitaires : c’est bien à ça qu’on reconnait l’extrême droite. Il y a aussi des groupes qui ne sont pas spécifiquement étudiants mais qui font parfois des collages d’affiches et de stickers ou des diffusions de tracts sur nos lieux d’études, comme le groupe royaliste Action Française ou des groupes plus locaux comme Lyon populaire. On peut aussi être confronté à des « indép » qui ne sont pas rattachés à des organisations mais qui peuvent mener des agressions isolées ou propager des messages racistes ou LGBTIphobe, comme c’est le cas actuellement à Nanterre.

Pourquoi sont-ils dangereux ?

Ces groupes et individus mènent des actions violentes, comme des agressions mais aussi des « déblocages » violents des facs mobilisées. Ce fut le cas par exemple à Tours dans le cadre du mouvement contre les retraites où des membres de la Cocarde avaient attaqués les étudiant•es mobilisé•es pour leur avenir et pour défendre les conquêtes sociales de notre classe. De plus, ils véhiculent une idéologie raciste, sexiste et LGBTIphobe et luttent pour que ces différentes dominations se perpétuent. Récemment, de nombreux militant.es de ces organisations se sont recyclés dans « génération Z » afin de promouvoir la candidature d’Eric Zemmour à la présidence de la république.

Sur nos lieux d’études ou ailleurs, organisons nous contre l’extrême droite.

Nous devons nous mobiliser, nous organiser pour lutter contre l’extrême droite qui ne cesse de se développer, encensée par le discours politico-médiatique. Nous devons promouvoir un discours qui brise leur fiction identitaire et raciste. Construire nos luttes pour gagner des droits sociaux et économiques permet aussi de faire reculer leur idéologie réactionnaire. Les syndicats étudiants sont des outils à investir pour mutualiser nos efforts, pour construire ensemble un système éducatif plus égalitaire, débarrassé de ces idéologie nauséabondes. Nous pouvons aussi nous tourner vers des organisations antifascistes pour mener un combat plus spécifique contre l’extrême droite. No pasaran !

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