politique

Jeunesse : La mobilisation s’amplifie, la répression aussi !




Ce weekend, la première Coordination nationale étudiante a lieu à Paris-VIII. La mobilisation reste encore à massifier dans les facs mais de nouvelles équipes militantes voient déjà le jour, c’est également le cas dans les lycées ou l’auto-organisation est à l’oeuvre. En parallèle, la police frappe : on déplore plus de 30 interpellations dans toute la France et de nombreuses et nombreux blessés à Nantes, à Rennes, à Paris, à Marseille...

Jeudi 17 mars, la mobilisation de la jeunesse contre la loi travail a franchi une nouvelle étape. Ce sont 150.000 « jeunes » qui sont descendus dans la rue, soutenus par des délégations de salarié.e.s. Le gros des bataillons était cette fois fourni par les lycées, dont près de 200 ont été bloqués dès le matin, soit plus du double que le 9 mars.

La mobilisation dans les facs et les lycées s’est donc amplifiée en une semaine. Elle se structure et se massifie progressivement.

Certaines universités avaient décidé la fermeture de certains sites, comme à Tolbiac, à Paris-I, à la Victoire pour Bordeaux ou encore à Lyon. Ces fermetures administratives ont pour objectifs de vider les facs et d’empêcher ainsi les étudiant.es de s’y organiser. Pire, la police est intervenue sur plusieurs campus, à Lyon-II, à Strasbourg ou encore à Tolbiac où elle a fait preuve d’une particulière violence. L’état d’urgence sert de prétexte aux présidences d’université et aux rectorats pour justifier la répression. C’est inadmissible et des comptes devront être rendus.

La répression policière a également touché les manifestations, avec plus de 30 interpellations dans toute la France et de nombreuses et nombreux blessés à Nantes, à Rennes, à Paris, à Marseille... Mais la répression n’entravera pas la détermination à lutter contre ce projet de loi criminel. En témoigne l’ambiance électrique dans les manifestations d’hier, dans les grandes comme les petites villes. Une ambiance de mouvement qu’on n’avait pas sentie depuis des années !

Ce weekend , la première Coordination nationale étudiante a lieu à Paris-VIII, occupée depuis le début de la semaine. La mobilisation reste encore à massifier dans les facs mais de nouvelles équipes militantes voient déjà le jour, c’est également le cas dans les lycées ou l’auto-organisation est à l’oeuvre.

Une nouvelle journée de mobilisation aura lieu le 24 mars, à nous d’en faire un nouveau succès pour continuer de faire monter la pression jusqu’au 31 mars, journée de grève interprofessionelle.

AL exige la libération immédiate des manifestant-e-s interpellé-e-s et l’abandon de toute poursuite judiciaire.

Alternative libertaire, le 18 mars 2016


Photo : Manifestation du 17 mars 2016 à Paris. cc Jean-Paul Romani/Photothèque du mouvement social

 
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