Notre-Dame-des-Landes : non à l’aéroport ! non au béton durable !




Malgré le contexte actuel de crise économique, l’Etat, les collectivités territoriales et
l’entreprise Vinci essaient de nous faire avaler un projet titanesque, au coût démesuré,
d’aéroport international à Nantes.

Comme la tendance est de repeindre le capitalisme en
vert, cet aéroport sera labellisé « Haute Qualité Environnementale » (HQE). Ce projet vieux de
40 ans avait été mis aux oubliettes lors du choc pétrolier des années 1970. Or, nous
connaissons tous les problèmes de la dépendance au pétrole, liés à sa raréfaction inévitable.
C’est un projet qui polluera à grande échelle jusqu’à ce que les coûts de carburants soient trop
élevés.

En attendant, près de 2000 hectares de
terres agricoles vont être bétonnés,
une aberration quand on sait qu’en
2012, Nantes sera la « capitale verte »
de l’Europe. De plus, l’aéroport
actuel de Nantes a été élu meilleur
aéroport européen, en recevant le
trophée « ERA Award » (European
Region Airline, association européenne
des compagnies aériennes
régionales).

Un aéroport au profit des plus riches

La majorité de la population utilise
l’aéroport existant une fois par
an pour partir en vacances. On peut
se demander alors : "Mais à quoi le
nouveau va-t-il servir ?". Cet aéroport
est uniquement destiné à simplifier
les échanges internationaux
des cadres et des élites.
Ainsi, on
demande aux collectivités de
financer ce projet pharaonique,
quisortira de notre poche à toutes
et tous, pour ne servir qu’à une
infime partie de la population.

Plus, si l’aéroport doit être
financé pour moitié par des fonds
publics, et pour moitié par Vinci, ce
dernier n’a vraiment rien à y
perdre : le contrat de concession stipule
que si les prévisions en terme
de profits ne sont pas atteintes, c’est
l’Etat qui remboursera la différence.

En d’autres termes : si l’entreprise
Vinci ne gagne pas assez d’argent
sur cet aéroport, elle viendra nous
vider les poches pour réclamer
son dû.

Des arguments montés de toutes pièces

Des erreurs de calcul et des
omissions ont été commises volontairement
par l’Etat (projections
de prix du pétrole très inférieures
à la réalité, etc..) pour faire accepter
ce projet.
Ainsi, un collectif
d’élus opposés au projet d’aéroport a
financé une étude économique indépendante
et cette dernière, sans surprise,
remet en cause la déclaration
d’utilité publique qui a été délivrée
suite à l’étude économique menée en
2006 par l’Etat. Les coûts excéderont
les bénéfices (peut importe,
puisque c’est l’Etat qui paie !!), avec
des pertes estimées entre 100 et 600
millions d’euros. L’étude démonte
aussi le principal argument en
faveur du projet : la saturation de
l’aéroport actuel de Nantes n’est
pas près d’arriver.

Une volonté de passage en force

Quelques enquêtes publiques ont
été menées pour nous faire croire à
un projet démocratique. Cependant,
on se rend rapidement compte que
ce projet est tout l’inverse : la répression
est démesurée et on nous ment
pour nous le faire avaler. Fin juillet,
lors d’une manifestation pacifique à
l’actuel aéroport de Nantes, les
forces de l’ordre blessent trois manifestants,
dont une mère de famille,
blessée grièvement, qui sera laissée
sans soin pendant une heure. Début
septembre, les policiers et le GIPN
délogent violemment des manifestants
campés dans des arbres en
plein centre-ville de Nantes. Le président
du Conseil Régional Jacques
Auxiette a même parlé de "passer au
karcher" les occupant-e-s de la
ZAD.

La lutte contre cet aéroport a
commencé il y a 40 ans, nous
sommes désormais dans la dernière
phase avant la réalisation de ce projet
titanesque, c’est aujourd’hui qu’il
faut résister ! De Plogoff à Notre
Dame des Landes, seules les
luttes, radicales, populaires
et de rue permettent de
stopper les capitalistes
et leurs valets politiques
...

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