Nous ne sommes pas résigné-es




Nous ne sommes pas résigné-es !

Les différentes journées de mobilisation se suivent et montrent leurs limites : seule une
mobilisation massive et unitaire, une réelle convergence des secteurs et des personnes mobilisés peut casser l’arrogance de ce gouvernement et permettre une victoire du mouvement social.

Une mobilisation large

Face aux attaques d’un gouvernement décidé à casser toute solidarité, à démanteler la fonction publique et à imposer une société du profit de quelques-un-es, la mobilisation s’élargit : dans l’éducation nationale contre les suppressions d’emplois et les nouveaux programmes, chez les travailleuses et travailleurs sans papiers, pour la régularisation, contre la surexploitation et les politiques racistes, dans les hôpitaux, notamment de proximité, contre leur suppression, mais aussi aux impôts où s’étend la grève reconductible contre des suppressions d’emplois liées à la fusion avec le trésor public.
De même les salarié-es du privé ne s’y trompent pas : la multiplication des
luttes sur la question des salaires, montre bien la duperie gouvernementale et patronale concernant le “pouvoir
d’achat”.

Une molle réponse syndicale

La série de journées d’action de 24h espacées dans le temps, montre une certaine mollesse des grandes centrales syndicales, résignées à accompagner les contre-réformes.
Qu’à cela ne tienne. A nous de proposer partout à nos collègues des AG pour débattre et informer des attaques actuelles qui concernent tout le monde : retraites, salaires, statuts, emploi..., et de décider des suites du mouvement. A nous de proposer des moyens d’actions qui créent un rapport de force pouvant nous permettre de gagner : grève reconductible, AG interprofessionnelles, blocage des examens, des déclarations d’impôts, d’axes de communications...

Passons à l’offensive

Mais face aux attaques gouvernementales, nous ne pouvons pas nous contenter d’être sur la défensive et pouvons proposer des solutions alternatives.
Que ce soit sur la durée de cotisation pour les retraites ou la question de l’augmentation des salaires, nous pouvons opposer au capitalisme une autre distribution des richesses, que par ailleurs nous produisons. De l’argent il y en a : les actionnaires du CAC 40 se partagent plus de 100 milliards d’euros en 2007, et ce ne sont pas les seuls... Sans parler des multiples cadeaux fiscaux en faveur du patronat et des plus riches..
Concernant le “travailler plus pour gagner moins” mis en place par Sarkozy, reposons nous la question de la société dans laquelle nous voulons vivre. Opposons le partage du travail : “travailler moins, pour travailler tou-te-s”, avec maintien des salaires. De même, 37,5 annuités de cotisations, c’est possible pour tou-te-s, du privé comme du public ! Imposons une revalorisation du salaire minimum, un relèvement des cotisations patronales (inchangées depuis 20 ans) et une augmentation immédiate de tous les salaires !
Ce gouvernement n’est pas invincible. Il a déjà reculé face aux marins-pêcheurs ou aux internes de médecine. Il compte sur nos divisions, en essayant d’opposer français-es et étranger-es, salarié-es du public et du privé, chômeurs et chomeuses à celles et ceux ayant un travail.
Face à ces manoeuvres, nous devons construire un front social de l’égalité et de la solidarité.

Notre force : l’action collective

Pour accroître notre rapport de force contre les politiques patronales et racistes, il faut s’organiser. Dans les luttes, les AG sont les lieux pour s’informer, débattre des moyens d’action et faire vivre une démocratie directe. A plusieurs reprises par le passé, l’union des exploité-es, des personnes qui ne se résignent pas, a permis de gagner contre le pouvoir.
Les militant-es d’Alternative libertaire travaillent partout à favoriser l’auto-organisation et la convergence des luttes. Il nous semble important aujourd’hui de renforcer la gauche anticapitaliste, révolutionnaire et libertaire, qui ne renonce pas à se battre pour construire une alternative autogestionnaire au capitalisme.
C’est pourquoi nous appelons tous les anticapitalistes à s’unir, à mettre en commun leurs forces, non pas dans un parti unique où tou-te-s ne peuvent se retrouver, mais dans des fronts anticapitalistes, regroupements souples à décliner localement, permettant d’impulser les résistances, de populariser les luttes, de contrecarer les attaques idéologiques, là où nous vivons et travaillons.

Nous ne sommes pas résigné-es
 
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