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« Armée française, hors d’Afrique ! », le 28 février à Paris




En l’espace de quelques mois, le Mali, le Burkina Faso puis le Niger ont exigé le départ de l’armée française, en dépit des menaces et des représailles de Paris. Les circonstances sont propices à un retrait général des troupes françaises d’Afrique. Soixante ans après la décolonisation, il est plus que temps ! Meeting unitaire avec le soutien de l’UCL, avec Aminata Traoré (autrice altermondialiste), Thomas Borel (Survie), Kamadji Demba Karyom (syndicaliste tchadienne), Augusta Epanya (militante camerounaise de l’UPC), Jean-Pierre Canet (journaliste), Pierre Laurent (sénateur).

Il y a un an, le 27 février 2023, Emmanuel Macron annonçait depuis l’Élysée vouloir réformer le statut des bases militaires françaises permanentes en Afrique afin, disait-il, de tenir compte des « bouleversements » et « transformations profondes » auxquels la France était confrontée sur le continent. Entre temps, le coup d’État au Niger a rebattu les cartes et l’exécutif semble hésiter. Mais que ce projet de réforme aboutisse ou non, nous ne nous en satisferons pas. En quelques décennies, les justifications officielles successives au maillage militaire français en Afrique ont progressivement anesthésié tout débat public. Alors que s’impose l’idée d’une présence « naturelle » et indépassable de nos armées sur ce continent, nous disons à l’inverse : « Armée française, hors d’Afrique ! »


Meeting unitaire

Pour un retrait rapide d’Afrique de l’armée française !
Mercredi 28 février 2024 à 19 heures,
bourse du Travail, salle Eugène-Henaff,
29 boulevard du Temple, Paris 11e

En l’espace de quelques mois, après le Mali et le Burkina Faso, le Niger est le troisième pays à avoir exigé le départ de l’armée française, en dépit des menaces et des représailles de la diplomatie française. Quoiqu’on pense des nouveaux gouvernements à la tête de ces États, il est incontestable que l’exigence d’en finir avec l’ingérence française est partagée par les citoyens et citoyennes des pays africains, qui aspirent à une véritable souveraineté et une vraie autonomie. Au Tchad, dernier pays sahélien dans lequel des forces françaises sont présentes en nombre, les voix de l’opposition démocratique se font également entendre, malgré les risques qu’elles encourent, pour demander le retrait de l’armée française qui soutient la dictature du fils Déby après avoir soutenu celle du père.

Dans les autres pays où la France conserve une base permanente (Côte d’Ivoire, Gabon, Sénégal, Djibouti) mais également dans les pays voisins, ces mêmes exigences sont portées par un large arc de forces politiques, syndicales ou associatives. Comme elles, nous affirmons qu’il est temps :

  • que les bases militaires françaises soient purement et simplement démantelées,
  • que les opérations et les ingérences extérieures prennent fin,
  • que la coopération militaire et policière avec les régimes autoritaires cesse.

Éclairage de chercheur-ses et journalistes, témoignages de militant-es, prises de parole sur les thèmes suivants :

  • Histoire de la présence militaire française et de la force destructrice des anciennes opérations, avec un lien sur les migrations.
  • Échec de la décennie de guerre contre le terrorisme et regain des mobilisations populaires contre la présence militaire française en Afrique
  • Contre-pouvoirs, contrôle et débat démocratiques sur la présence militaire française en Afrique.

Premiers signataires : Artisans du Monde Paris, ATTAC, Cases Rebelles, CADTM France, CEDETIM, CGT, Coalition internationale des sans papiers et des migrant.es, Comité Vérité et Justice pour Lamine Dieng, Confédération Paysanne, CORENS, CIBELE, CRID, DIEL, Dynamique Unitaire Panafricaine, EELV, Ensemble !, FASTI, FIDL, FSU, LP UMOJA, Mouvement pour une Alternative non Violente, MRAP, Mwasi, NPA, Partit Occitan, PCF, PEPS, Poing Levé, Rejoignons-Nous, Révolution Permanente, RITIMO, Sawtche, Survie, Union communiste libertaire, Union Syndicale Solidaires.


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