Tract AL

Réchauffement climatique : le « capitalisme vert » n’est pas la solution




En décembre 2015 se tient à Paris le 21e sommet des chefs d’État consacré au réchauffement climatique
(Cop 21). L’occasion d’affirmer un enjeu vital pour nos sociétés : faire d’autres choix économiques, politiques
et sociaux. Car tous ces domaines dépendent d’un mode de consommation d’énergie qui n’est pas viable.

Depuis 200 ans, le système capitaliste
repose sur l’exploitation d’énergies
hautement polluantes : pétrole,
charbon, gaz et, depuis peu, uranium,
gaz et pétrole de schiste, sables bitumineux...

Or toutes ces ressources
sont dangereuses (l’uranium en tête)
et émettent d’énormes volumes de
gaz à effet de serre, responsables du
réchauffement climatique.

Manifestation interdite le 29 ?
Nous y serons quand même

Il faudrait faire d’autres choix énergétiques,
mais ce serait s’opposer aux
intérêts des multinationales, qui doivent
justement leur fortune à cette
consommation de ressources fossiles
et d’énergie en général.

Heureusement,
les États veillent sur leurs
intérêts et ne font pas les choix qui
s’imposent ! Et ils permettent même
aux plus gros pollueurs de sponsoriser
la Cop 21 (Engie, EDF, BNP Paribas).


Affiche disponible en deux formats (A1 et A2)
A commander sur la boutique en ligne d’AL.

A côté de cela, il y a un capitalisme
d’apparence plus angélique qui gagne
du terrain en s’appuyant sur les énergies
renouvelables : vent, soleil, eau,
biomasse, géothermie…

Mais l’utilisation de ces énergies
n’est qu’une esquive pour poursuivre
dans la même logique. En effet, dans le
cadre du marché capitaliste, leur exploitation
n’a rien de « vert » :

  • les éoliennes et panneaux solaires
    actuels
    sont assemblés avec des
    matériaux rares et non renouvelables,
    leur durée de vie est faible, leur recyclage
    complexe. Leur implantation
    répond souvent plus à une logique
    marchande qu’à une logique de proximité — d’où ces éoliennes géantes
    qui nuisent au voisinage, et produisent
    pour l’exportation. Enfin, comme
    ces systèmes ne produisent pas
    d’électricité en continu, ils sont en fait
    adossés à d’autres sources d’électricité,
    notamment nucléaire.
  • la biomasse (méthanisation et combustion
    de végétaux, de déchets,
    fumier, etc.) engendre des projets
    démesurés — ferme des Mille-Vaches,
    dans la Somme, centrale de
    Gardanne — qui sont des aberrations
    écologiques, économiques et
    sociales.
  • la géothermie profonde utilise des
    techniques peu maîtrisées et se fait
    au détriment des règles élémentaires
    de sécurité : produits chimiques dangereux
    (lubrifiants, solvants) pour le
    forage et dans les fluides de transmission,
    pompage électrique permanent
    pour les faire circuler etc.

PDF du tract
à télécharger

Il existe une alternative !

Pour ne pas se laisser enfumer par
les grands discours sur les énergies
renouvelables, il faut s’interroger sur :

  • la pollution liée à la fabrication des
    machines, à leur recyclage, au transport
    de l’énergie...
  • la pollution induite : la biomasse
    est ainsi liée à l’élevage intensif, la
    production de batteries à l’extraction
    de lignite, etc.
  • la finalité de la production : quand
    on investit dans les énergies renouvelables,
    est-ce pour remplacer les énergies
    fossiles ? Ou bien pour pouvoir
    commercialiser et consommer encore
    plus d’énergie ?

Tant que les énergies renouvelables
ne rompront pas avec la logique
marchande, les échelles industrielles
et le productivisme, elles ne seront
guère écologiques, et nullement au
service des populations.

L’alternative ? Elle est illusoire
dans le cadre du marché capitaliste.
L’alternative, c’est un système autogestionnaire,
qui seul permettra une
maîtrise collective de l’avenir, de décider
quoi produire et comment, dans
un souci de sobriété, de restauration
des écosystèmes, d’abolition des inégalités
et de satisfaction des besoins
de toutes et tous.

Bandeau A4 en PDF à télécharger et imprimer pour collage

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