Italie : La FdCA prépare l’alternative libertaire




Lors de son dernier congrès, la Federazione dei Comunisti Anarchisti (FdCA), organisation sœur d’Alternative libertaire en Italie, a redéfini son orientation ainsi qu’un programme d’intervention face au capitalisme.

Les 1er et 2 novembre 2014, la FdCA a tenu son IXe congrès à Cingia de’ Botti dans la province de Cremone en Lombardie. Il a donné lieu à de nombreux débats : sur le monde du travail, l’économie, la santé publique, l’agriculture, le rapport entre luttes et territoires, etc. Il a surtout été l’occasion pour la fédération de redéfinir son orientation politique et de modifier son nom, adopté lors de son second congrès il y a 28 ans. Les congressistes ont décidé qu’elle s’appellera désormais Alternativa Libertaria/FdCA.

Les grandes lignes de cette nouvelle impulsion sont développées dans la motion « Construire Alternative libertaire » [1]. La restructuration capitaliste a miné deux facteurs fondamentaux de la capacité de lutte du prolétariat : l’unité et la solidarité.

Réseau large et diversifié d’autogestion

La tâche prioritaire de la période est de les défendre et de construire des contre-pouvoirs. La résistance à l’offensive du capital passe par la défense du salaire social sous forme du droit à l’éducation publique et de l’accès universel aux soins médicaux, ainsi que par la lutte contre les réformes du travail et des retraites. En parallèle, il est nécessaire de tisser un réseau large et diversifié d’autogestion, d’expérimenter des formes de socialisation et de contrôle des travailleurs sur les services publics.

La gauche que nous voulons

C’est en participant activement à la gauche révolutionnaire et de classe qui s’exprime dans les luttes que les communistes libertaires ferons avancer l’unité et la solidarité de classe, c’est aussi par ce moyen qu’ils et elles serons plus nombreux, plus influents. Nos camarades italiens se donnent donc pour tâche de participer à la gauche révolutionnaire et de la promouvoir . Voici deux exemples des contours qu’ils et elles lui donnent. « La gauche que nous voulons est celle qui sait construire des lieux de confrontation et de contre-information, entre militants du syndicalisme conflictuel, au-delà des appartenances et des sigles syndicaux. (…) La gauche que nous voulons est celle qui réussit à fédérer les luttes et les mouvements, les espaces ouverts et les réseaux, les poussées revendicatives et les impulsions pour une alternative sociale globale, les expériences de changements sociaux et solidaires et les expériences autogestionnaires. »

Ce programme, ambitieux pour une petite organisation, implique une redéfinition de la FdCA qui se fixe pour objectif de mettre à disposition son bagage historique et politique pour un projet organisationnel plus large, fondé sur un programme anticapitaliste et communiste libertaire. Le futur de la FdCA est de changer la perception de l’anarchisme et du communisme libertaire, de passer d’un mouvement identitaire à un plan de travail concret : c’est l’alternative libertaire.

Le document final « Pour l’alternative libertaire » donne plus de précisions, qu’il n’est pas possible de toutes présenter ici. Parmi les tâches à court terme, l’organisation veut contribuer au développement d’un front libertaire pour diffuser le projet social anarchiste et à la construction d’un front social des forces revendicatives et d’opposition. Au niveau international elle compte poursuivre son soutien au réseau Anarkismo et renforcer les rapports entre organisations sœurs.

Hervé (AL Marseille)

[1Les textes du congrès sont disponibles en italien sur le site d’AL/FdCA : www.fdca.it

 
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