Covid-19

Crise du coronavirus : Les révolutionnaires, bras croisés ? Jamais !




Bye bye manifs, café avec les collègues ou diffs de tracts. La crise sanitaire nous a plongés dans une situation inédite. Mais cela n’a pas conduit à l’inaction – au contraire ! Il faut un discours audible, organiser les résistances et penser l’après. Exemples locaux.

1. Être audible. Loin de l’ambiance « unité nationale », il faut dénoncer la responsabilité du capitalisme et la politique criminelle des gouvernants et du patronat, en utilisant pleinement la voie numérique.

L’UCL a accéléré le rythme de ses publications sur le web – plus de une par jour en moyenne le premier mois – et a distribué gratuitement Alternative libertaire en PDF. À Fougères ou à Montpellier, on a animé des conférences audio publiques. A Brest, on a participé à Tousse ensemble, un journal d’info locale et sociale.

Le 11 avril, un meeting communiste libertaire international en live a donné la parole à des camarades de sept pays, de ­l’Afrique du Sud au Chili en passant par la France.

Le 1er mai, l’UCL a donné un meeting virtuel. Chaque militante ou militant a son rôle à jouer… Et pour couper des écrans, il y a les banderoles aux fenêtres !

2. Construire des solidarités concrètes. Le discours est indispensable, les actes aussi.

Au plus proche, avec le petit mot en bas de l’immeuble, le tour des voisins. Puis l’affiche avec les numéros vert syndicaux ou de prévention des violences machistes. Des camarades ont prêté main forte à des structures ­d’entraide, comme Rennes-Covid-Solidarité, ou l’Autre Cantine, à Nantes, qui fournit chaque jour des centaines de repas aux sans-abri et sans-papiers.

En Aveyron, ça a été dans des réseaux d’entraide paysanne et citoyenne, autour de l’épicerie associative Le Dépanneur. À Fougères, le lieu autogéré Les Oiseaux de la tempête a joué un rôle important. Les maraîchers rouge et noir ont fourni des assos en circuits courts.

Des camarades de l’UCL ont aussi agi au sein des Brigades de solidarité populaire qui collectent et font des distributions de repas et de produits d’hygiène. Les locaux parisiens et lyonnais de l’UCL ont été mis à disposition des brigadistes.

3. Défendre nos intérêts de classe. Dans bien des entreprises, les libertaires ont agi au sein des syndicats pour imposer des mesures sanitaires, ou même l’arrêt de l’activité.

On a tenu des permanences pour les numéros verts mis en place par la CGT ou Solidaires, mais aussi fait vivre les listes de discussion, appelé les camarades, organisé des audioconférences de section syndicale ou d’interpro… RTT, salaires, licenciements, horaires… Le patronat profite déjà des ordonnances, mais le pire est à venir. Investir les outils syndicaux c’est se préparer à y faire face.

4. Penser l’après. Il a aussi fallu préparer l’action post-confinement.

L’UCL a réuni trois audioconférences fédérales, rassemblant 20 à 30 groupes locaux à chaque fois. Des groupes de travail Économie et Sciences se sont créés pour enrichir les analyses de l’organisation.

Une campagne fédérale est en préparation, portera, entre autres, sur la nécessaire socialisation du système de santé et de l’industrie pharmaceutique.

Commission journal

 
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