Quelle est cette odeur fétide qui nous remonte aux narines ? Les égouts seraient-ils déjà en train de déborder ? Un Parlement qui s’apprête à voter la déchéance de nationalité accompagnée d’un énième paquet de mesures liberticides.
L’État, une bande d’hommes en armes, disait déjà Engels. Certes, mais l’addition des lois nouvelles voulues par le gouvernement Hollande crée néanmoins une situation inédite et grave. L’état d’urgence sera dans la Constitution et l’état d’exception dans notre quotidien. Résistance !
Revendication phare du FN, reprise sans complexe par Hollande et Valls, la déchéance de la nationalité est au cœur des débats politiques et médiatiques. Mais, en souhaitant appliquer cette idée inepte et inefficace, le gouvernement veut détourner l’attention pour, par ailleurs, appliquer des mesures bien plus concrètes.
« La matraque et le barreau seront leur réponse au lent effondrement d’un système injuste qui vacille sous le poids de sa propre vacuité. À nous de survivre et de, vite, faire advenir l’aurore. »
Samedi 2 janvier paraissait sur Mediapart un article sur la formation policière publiant des fiches destinées aux policiers stagiaires en formation. Un condensé de racisme d’État décomplexé qui essentialise des populations et explique bien des choses sur les comportements des forces de répression dans les quartiers populaires.
Abderrahman a été embauché en janvier 2012 en intérim par une entreprise de transport de messagerie. En mars, son contrat devient un CDD. Puis, en septembre, il est embauché en CDI. À partir du mois de mai 2014, un salarié d’une entreprise cliente insulte Abderrahman à chaque « ramasse » quotidienne en raison de ses origines, parfois en allant jusqu’à le menacer de mort.
La participation aux élections parlementaires égyptiennes de l’automne 2015 a été très faible. Elle reflète la conscience qu’a le peuple de l’inefficacité des urnes face à des gouvernants corrompus qui protègent leurs intérêts politico-économiques.
Automne 2015 : plusieurs journées de grèves et actions ou opérations escargots bloquent Mayotte. Retour sur cette contestation avec Abderrahmane Abdelhaoui, militant mahorais de SUD-Education.
Pour nombre d’activistes, une question qui reste souvent sans réponse est : comment faire pour mobiliser les gens ? Comment développer des cadres collectifs pour la conscientisation politique ? Les réflexions et expérimentations du community organizing, qui ont cours depuis une centaine d’années, sont un bout de réponse à ce problème (presque) insoluble. La preuve par l’exemple à Grenoble.
Au mensuel d’Alternative libertaire, c’est comme dans le reste de la presse, on respecte les marronniers. Mi-février, c’est la Saint-Valentin, la fête nunuche du commerce hétéro sexiste et de l’hypocrisie autour du couple.
Jacqueline Sauvage a reçu, de la part de son compagnon, des marrons pendant 47 ans, Saint-Valentin incluses probablement.
Depuis son apparition en 1988, le mot « biodiversité » est devenu une source de confusions et d’amalgames car, sous une apparente évidence, la biodiversité est en réalité un concept complexe. Pourtant, il exprime une réalité du monde vivant mis à mal, en particulier depuis l’expansion du mode de production capitaliste.
Le samedi 10 mars 1906 une explosion dévaste la fosses n° 3 à Méricourt (Pas-de-Calais), appartenant à la compagnie des mines de Courrières. Par extension, les fosses n° 2 à Billy Montigny, et n° 4 à Salaumines sont touchées aussi. Cette catastrophe a causé la mort de 1099 personnes, ce qui en a fait la plus meurtrière de l’histoire des mines jusqu’à celle de Benxihu (Chine) en 1942. Rapidement, la gestion de la mine et celle de l’accident par la compagnie et les autorités publiques sont mises en cause et illustrent le mépris des capitalistes pour la vie des mineurs. La colère populaire va s’étendre à tout le bassin minier et au-delà.
Écrivain libertaire espagnol résidant actuellement dans les Cévennes, José Ardillo a publié plusieurs romans et essais, et de nombreux articles. Après la lecture des Illusions renouvelables, d’approche plutôt critique, nous avons eu envie de le rencontrer pour ouvrir un peu plus le débat
Dans Les Illusions renouvelables, José Ardillo analyse l’utilisation de l’énergie par le capitalisme pour imposer sa domination. Avec d’abondantes sources bibliographiques et un style sans concession, il invite à réfléchir sur les questions d’abondance matérielle, de technologie, de changement climatique, de réappropriation des moyens de production.
Électron libre au parcours atypique et aux écrits éclectiques et stimulants, Philippe Corcuff, récent militant à la Fédération anarchiste, a publié en octobre aux éditions du Monde libertaire un livre destiné à repenser la critique sociale émancipatrice. Michael Löwy en présente sa lecture critique mais bienveillante.
Cet essai d’un auteur franco-libanais se présentant comme pris entre deux cultures nous invite à ouvrir notre regard au-delà du paysage imposé par nos frontières, dans une vision qui n’épargne la responsabilité d’aucune partie du globe.
1938. Sur fond de salazarisme portugais, de fascisme italien et de guerre civile espagnole, on assiste au glissement d’un journaliste suintant le conservatisme d’une vie passive et encroûtée à une résistance active au totalitarisme.
Banlieue de Newcastle, au nord-est de l’Angleterre, en 1984. Sur une terre – leur terre – où s’érigent monstres d’acier, cheminées industrielles crachotantes et entassements moroses de pavillons ouvriers, les mineurs en grève s’organisent, se préparent, s’encouragent.