Le mouvement lycéen face à la répression




La prétendue « volonté de dialogue » de Gilles de Robien est restée sans conséquences concernant les procès des participants à la lutte contre la loi de son prédécesseur Fillon. Le nouveau ministre de l’Éducation n’a ni rencontré la Coordination lycéenne, ni appuyé la proposition de loi d’amnistie des inculpés déposée avant le 14 juillet. Bien au contraire, le gouvernement affirme son acharnement à poursuivre la répression et l’intimidation.

A Angers, un lycéen a été condamné à 4 mois de prison, dont 5 jours fermes, en comparution immédiate. À Cergy-Pontoise, un lycéen doit payer 500 euros à chacun des deux CRS à qui il aurait causé une semaine d’arrêt de travail en leur jetant une cannette. À Paris, Samuel Morville a été condamné à cinq mois de prison avec sursis et 500 euros de dommages et intérêts pour un prétendu crachat.

Ces condamnations sont bien celles de militants. Quand ils sont accusés de violence, le tribunal n’a jamais prouvé d’implications directes : on leur reproche uniquement d’avoir été responsables d’actions ayant dégénérées. C’est le cas de Salah et Adrien, qui doivent payer chacun 2 500 euros de dommages et intérêts pour avoir prétendument blessé une proviseure.

Aux amendes et aux peines de prison s’ajoutent les sanctions disciplinaires. Ainsi, à Bayonne, deux lycéens condamnés chacun à deux mois de prisons avec sursis, des travaux d’intérêt général et de lourdes amendes, ont été exclus de leur établissement. D’autres lycéens se voient refuser leur redoublement dans leur établissement.

Par ailleurs, les poursuites judiciaires et les procès se poursuivent. À Paris, plusieurs mineurs interpellés lors des occupations ont été convoqués devant le juge d’instruction. À Millau, la compagnie Eiffage, gérante du viaduc de Millau, demande 23 000 euros de dommages et intérêts suite à l’opération de péage gratuit organisée le 28 mars. 15 personnes sont assignées devant le tribunal de Millau.

Le collectif de soutien aux victimes de la répression du mouvement lycéen, dont fait partie Alternative libertaire, appelle aux rassemblements suivants :

22 septembre, procès d’Antoine au TGI de Paris ;
13 octobre, procès d’Isham.

Soutien financier : à l’ordre « CDPE Paris - Souscription Solidarité lycéens », à l’adresse suivante : FCPE Paris, 14, rue d’Astorg, 75008 Paris.

 
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