Retraites : une seule solution, redistribuer les richesses




Un redoutable « problème démographique » nous menace : le vieillissement des Français saperait les bases du système de retraite par répartition ! C’est un grand bluff dont le seul but pour certains est de jouer nos retraites en bourse. Pourquoi ?

La propagande en faveur de la « capitalisation » relève de la plus parfaite mauvaise foi. On nous présente la capitalisation comme un « miraculeux » moyen de dégager des recettes supplémentaires pour financer les retraites... Seulement voila, il y a un hic : la Bourse ne crée pas de richesses, elle se contente de les brasser... les « petits actionnaires » étant toujours les dindons de la farce (avec la crise boursière actuelle, les fonds de pension ont perdu 20% depuis 1999).

L’arnaque est évidente : si la capitalisation n’apporte aucune richesse supplémentaire, elle ne répond en rien au pseudo problème démographique ! Elle n’a pour effet que de substituer au principe de base de la répartition (la solidarité entre les générations) celui de l’épargne individuelle et du « chacun pour soi ».

Capitalisation : piège à cons

Avec la « répartition », c’est environ 170 milliards d’euros qui passent sous les yeux des capitalistes, chaque année, sans que ceux-ci puissent en voler un seul centime, puisque toutes les cotisations sociales servent à payer les retraites d’aujourd’hui... C’est cela qui est intolérable pour eux ! Avec la capitalisation, les patrons entendent bien s’affranchir des cotisations sociales, laisser les salariés épargner pour leurs futures (incertaines et maigres) retraites et en plus empocher les intérêts...!

Une bataille décisive

La seule question est de savoir si les salarié-e-s, les chômeurs, les précaires, les retraités, sont prêts à se mobiliser pour exiger et imposer une nouvelle redistribution des richesses. Depuis 1980, la part accaparée par les capitalistes dans l’ensemble des richesses produites a augmenté de 10% ! C’est donc 137 milliards d’euros (900 milliards de F) par an qui partent, en plus, dans la poche des actionnaires ! Avec cet argent, on pourrait sans problème augmenter le montant des retraites, et financer de grands progrès sociaux !

La mobilisation pour la défense de nos retraites doit être massive. Elle nous concerne tou(te)s, jeunes ou vieux, car bien plus qu’un problème technique, elle met en jeu la répartition des richesses, elle engage une certaine vision, solidaire ou non, de la société.

Malheureusement, les patrons et les gouvernants peuvent compter sur l’appui au sein des organisations syndicales d’un certain nombre d’individus peu scrupuleux, prêts à vendre les salariés pour conserver leur place . Parce que nous ne voulons pas que les « directions » syndicales aillent négocier sans mandat ce qui leur semble « bon pour nous », il nous faut définir tous ensemble nos objectifs de luttes et nous auto-organiser : aux syndicats de base, aux assemblées générales, de définir leurs revendications.

A nous d’organiser une vaste campagne de « contre-désinformation » !! À nous toutes et tous de dire si les futures « propositions » du gouvernement sont acceptables ou non !

A EDF, les salarié-e-s ont rejeté la « réforme »... A quand un référendum où tous les salarié-e-s pourraient se prononcer, après, bien sûr, un réel débat public ?

Au-delà d’un retour aux 37,5 annuités de cotisation pour tou(te)s, il nous faut revendiquer :

 le droit à la retraite à 55 ans pour tou(te)s, avec la totalité des droits quelle que soit la durée de cotisation... et avec l’embauche correspondant aux emplois libérés ;
 l’abolition de toute forme de capitalisation (fonds de pension, épargne salariale, stock-options...) qui gangrène le système actuel ;
 l’égalisation et la revalorisation des retraites ;
 le refus de la cogestion comme de l’étatisation des organismes sociaux (Sécu, assurance-chômage, etc.) et la réappropriation par les assurés sociaux de leur gestion. Les administrateurs devant être élus, rendre compte de leur mandat et être révocables par ceux qui les ont élus.
 le financement des retraites en augmentant les cotisations sociales du patronat : il faut être « réaliste » et « faire des sacrifices » !

 
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