Brésil : Les fascistes ne gagneront pas ! Solidarité avec le peuple brésilien face à la tentative de putsch
Ce dimanche 8 janvier, près de deux ans après l’attaque du Capitole par les partisans de Trump, les supporters de l’ex-président fasciste Bolsonaro (qui s’est enfui aux États-Unis sans reconnaître sa défaite) ont tenté de prendre et de tenir le Congrès, la Cour Suprême et le Palais présidentiel, sièges du pouvoir de l’État brésilien avec la complicité de caciques de l’armée et de la police étrangement placides.
Dans un triste remake des trumpistes, deux ans après l’assaut du Capitole mené par les partisans de ce dernier chauffés à blanc, les partisans les plus acharnés de Bolsonaro, ont eux aussi essayé, de manière visiblement mal préparée, de renverser le président de gauche Lula, nouvellement intronisé.
Au Brésil, comme aux États-Unis et ailleurs, l’extrême droite refuse de céder le pouvoir par voie démocratique et dévoile son vrai visage de violence et de haine. Si, à l’heure actuelle, le danger d’un renversement par la force a été écarté, cette tentative ratée rappelle qu’une fois galvanisés, les partisans du fascisme ne reculent devant aucune voie pour imposer leur domination.
Bien que la démarche des militants fascistes n’ait pas trouvé suffisamment d’écho au sein des classes dominantes, de l’armée et de la police pour aboutir aujourd’hui au Brésil, elle a montré, tout comme aux États-Unis il y a deux ans, qu’elle pouvait amasser une force suffisante pour tenter le coup de force.
« L’extrême droite refuse de céder le pouvoir »
Il est à craindre, devant cet échec, que les militants les plus forcenés poursuivront leur combat par la violence, en premier lieu contre les peuples autochtones et les minorités de genre, les militantes de gauche et progressistes.
Au Brésil, aux États-Unis et partout où il se montre, c’est une riposte déterminée et radicale qu’il faut pour faire face au fascisme. Seule la mobilisation large des classes populaires et du mouvement social, avec détermination, pourra faire reculer durablement les velléités de pouvoir et de violence de l’extrême droite.
Nous exprimons notre solidarité totale avec l’ensemble de nos camarades sur place, des militantes de gauche et de celles et ceux qui seront les premières victimes du fascisme.
Esmagar a extrema direita com luta, ação direta e independência de classe ! [1]
Communiqué de l’Union communiste libertaire
