Comme lorsque Israël massacre la population palestinienne, Moscou, Paris et Washington affirment « comprendre le droit légitime » de l’agresseur, mais lui demandent d’agir « avec retenue ».
Pleurnicher sur les « directions syndicales » qui ont mal fait ou pas assez, peut-être que ça soulage, mais c’est très insuffisant pour expliquer l’impossibilité d’élargir les mouvements de 2016 et de 2017 au-delà des « noyaux durs » de salarié.es conscientisé.es. La coordination fédérale d’AL de janvier 2018 a débattu de ces limites, et du travail à entreprendre pour les dépasser à l’avenir.
Alors que les syndicats jaunes gagnent du terrain, les syndicats réformistes pourraient être tentés d’imiter leur attitude conciliante. Ils n’ont en fait pas d’autre choix que de démontrer leur capacité de nuisance.
Dans la gauche du syndicalisme, plusieurs tentatives d’appel et de regroupements ont essayé de faire bouger les lignes. Faute d’un contexte porteur, elles n’ont pas décollé, mais ont posé des jalons.
La société est traversée par des rapports conflictuels qui opposent des groupes antagonistes. Mais, il existe également des groupes sociaux qui occupent des positions frontalières.
Certaines villes comme Dunkerque, Niort ou Tallinn (Estonie) ont libéré leurs transports en commun. Ce nouvel usage permet à chacun de se déplacer sans discrimination, favorisant les liens sociaux, l’environnement urbain et les centre-villes.
Février 1978, l’Union des travailleurs communistes libertaires prépare son congrès. Exclue deux ans plus tôt de l’Organisation révolutionnaire anarchiste, dont la majorité s’est rebaptisée Organisation communiste libertaire, l’ancienne tendance définit alors une stratégie propre, « libertaire lutte-de-classe », qu’incarne encore aujourd’hui Alternative libertaire.
Syndicaliste cheminot d’esprit très « unitaire » et combatif, débordant de générosité, Pascal Dauvel avait été un des fondateurs de l’UTCL, puis d’AL sur Rouen.
L’irruption du monde ouvrier dans le champ cinématographique est assez rare pour être soulignée. L’Usine de rien, film du Portugais Pedro Pinho, le fait avec brio, et met le paquet : trois heures de film et un contenu politique assumé.
Mathieu Colloghan est un dessinateur (il peint aussi) habitué des publications militantes. On ne compte plus les autocollants, articles, brochures illustrées de ses personnages qui luttent, dénoncent ou critiquent. Avec humour en plus, ce qui ne gâche rien. Il publie aujourd’hui son premier roman graphique : Manif, aux éditions Adespote.