AL Educ n°7 (octobre 2008) : Ils cassent l’école… pour enrichir les riches !




Suppression de postes par dizaines de milliers, suppression des heures
de cours pour les élèves (au primaire, en LP, bientôt en lycée),
privatisation des facs…

Tout ceci ne renvoie à aucune nécessité économique mais à la volonté
politique de Sarkozy et de sa clique qui veulent financer leurs cadeaux
au patronat, aux riches, et dégrader l’école publique pour privatiser
l’éducation ! (Ils vont même jusqu’à faire porter le poids de la crise
actuelle du capitalisme financier sur les postes de fonctionnaires, afin
de ne pas s’attaquer au capital !) Casser l’école au mépris de
personnels et usagers ne leur pose pas de problème étant donnée leur
vision de la société profondément inégalitaire, basée sur la concurrence
de tous et la liberté des possédants.

Dans une telle vision disparaissent l’idée d’un accès démocratique à la
culture, et le rôle égalisateur, émancipateur que l’école devrait
pourtant avoir ! C’est cette vision politique qu’il faut refuser. Il
faut certes revendiquer des moyens, mais pour une école plus
émancipatrice, plus égalisatrice des conditions sociales, plus
démocratique, dans un projet de société où ce sont les besoins sociaux
et non les profits de quelques uns qui sont au centre !

Il y a de l’argent pour une école plus démocratique,
émancipatrice, égalisatrice !

Par exemple, réduire les inégalités suppose d’augmenter le temps
scolaire et non de le réduire, d’augmenter les possibilités de
passerelles entre les voies générales, techniques et professionnelles et
non de les supprimer, d’augmenter le nombre de personnels pour alléger les classes et suivre individuellement les élèves, au lieu de les
diminuer…bref d’investir massivement dans l’Ecole.

L’exemple de la crise actuelle ( des centaitaines de milliards de
dollars sortis du chapeau alors que les gouvernements états uniens ont
toujours refusé de financer des systèmes solidaires publics de santé et
d’éducation) montre qu’il y a de l’argent que l’on pourrait investir
pour les besoins sociaux.

En France aussi il y a beaucoup de richesses, mais accaparées par une
minorité, et distribuées à ceux qui en possèdent déjà par le
gouvernement sous forme de cadeaux fiscaux ou d’exonérations de charges.
L’enjeu est d’imposer une autre répartition de ces richesses, pour un
autre projet de société que celui du capitalisme ! Mais pour cela, seule
la lutte paiera !

Tract en PDF à télécharger

Des journées d’actions nécessaires mais pas suffisantes !

Deux journées d’action paraissent être des étapes dans la construction
du nécessaire rapport de force : le 7 octobre, action
interprofessionnelles (salaires, emploi, retraites) et la manifestation
du 19 octobre dans l’Education Nationale. Cependant ces journées
semblent déjà reproduire les limites des journées d’action dispersées et
sans réelle stratégie offensive qui ont épuisé tout le monde notamment
en mai juin dernier. La perspective des élections prud’hommales et
professionnelles dans l’Education risque de prolonger les atermoiements des directions syndicales nationales… Et peut-on croire à la combativité de directions syndicales qui prétendent défendre le service public
d’éducation tout en signant le protocole de Darcos sur la contre-réforme
des lycées porteuse de baisse du temps scolaire et d’annualisation du
temps de travail ?...

Le 19 octobre doit être une réussite et associer massivement les
usagers, pour reconstruire un rapport de force. Mais en soi elle sera
insuffisante, si ne se dégage pas très vite la perspective d’une grève
massive et prolongée dans l’Education. Certes, un tel mouvement ne se
décrète pas, mais il se discute et se prépare.

A nous de dépasser
les stratégies inefficaces !

A nous de nous organiser pour rendre possible ce mouvement, ne comptons que sur nous-mêmes et notre capacité à lutter ensemble ! Il nous semble urgent de s’unir à la base, localement, en créant des réseaux intersyndicaux de lutte, associant personnels et usagers, coordonnant les établissements, pour rassembler tous ceux et celles qui refusent le statu quo et essayer de créer des dynamiques de lutte. A nous d’informer, de convaincre, de manifester, d’engager la résistance ! A nous de pousser pour que les directions syndicales prennent leur
responsabilités !

Le 19 octobre doit être conçu comme un ultimatum. Réunissons nous
partout dès la semaine du 20 pour poursuivre le mouvement en fonction
des réponses de Darcos !

 
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