Remède contre la résignation : L’action collective !




Réalité ou un simple prétexte, la crise économique apporte son lot de licenciements et de régression sociale. Pourtant, beaucoup ont choisi de se battre et de ne pas
succomber à la résignation. Coup de projecteur sur quelques luttes.

Les salariés de IAC réquisitionnent leur production !

Les salariés de la société IAC – société qui distribue des véhicules en Belgique – sont entrés en conflit le 7 mai avec la direction suite à l’annonce du licenciement de 24 personnes. Devant le rejet de toute discussion de la part de la direction, les salariés ont pris la décision d’occuper leurs ateliers et y ont rentré 140 voitures afin de se constituer une « garantie ». Avec un recours en justice, les patrons ont obtenu l’expulsion des travailleurs. Les salariés n’ont pas encore dit leur dernier mot.

Plus d’un mois de grève reconductible pour les salariés de ErDF et GrDF

C’est une grève dure que mènent plus de 25 % des travailleurs d’ErDF et de GrDF, depuis le 30 mars, principalement contre l’externalisation des activités et pour une augmentation des salaires de 5 %. Leur détermination a déjà porté ses fruits : augmentation des recrutements, prime de 450 à 500 euros, pas d’externalisation de l’astreinte électricité et gaz, ni du service clientèle... Mais ils n’arrêterons pas avant de voir leurs revendications aboutir. Pour cela, ils alternent entre blocages et occupations de sites, coupures d’électricité sur des sites stratégiques (préfectures, commissariats...), opérations énergie gratuite dans des hôpitaux, ou passage en heure creuse de millions de foyers (3 millions le mardi 21 avril). Sur 4,3 milliards d’euros de bénéfices (en 2008), les actionnaires se sont goinfrés à hauteur de 68 %. Et la direction propose aux agents une augmentation de... 0,3%. Il faut la faire payer !

Grève efficace à Géant Casino (Narbonne)

Avec 100 % de grévistes, les caissières ont gagné, en moins de temps qu’il n’en faut pour le dire, sur toutes leurs revendications, début avril. L’objet de la grève portait sur les conditions de travail (temps de travail en caisse, horaires...), le comportement des petits chefs (harcellement) ou le passage à temps plein des temps partiels. Une victoire rapide et significative.

Caterpillar : détermination ouvrière (Isère)

Deux mois de conflit ont passé depuis l’annonce par la direction de Caterpillar de 733 licenciements (sur 2 551 salariés), sur les sites de Grenoble et Échirolles. La crise sert de prétexte aux patrons de l’entreprise pour « restructurer ». Les salariés se sont battus de façon radicale – à travers la séquestration de quatre dirigeants par exemple – pour une réduction du nombre de licenciements et de meilleures conditions de départ. La direction a fait appel à la justice pour valider ses licenciements, avant d’être déboutée. La confrontation de classes est à son comble : après différents reculs, la direction a brutalement décidé de revenir au nombre initial de licenciements. Les salariés ne veulent pas plier. Ils obtiennent mi-mai la réduction des licenciements à 600 en échange d’un accord sur l’aménagement du temps de travail. Cet accord ne fait pas l’unanimité chez les salariés et certains dénoncent un marché de dupe. Nous pouvons saluer leur détermination, car à l’heure où nous mettons sous presse, leur lutte est loin d’être finie.

Sylvain (AL Marseille)

 
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