Clash jeunesse

Sur nos lieux d’études comme ailleurs, détruisons le patriarcat




Pour novembre de nombreuses dates de mobilisations féministes et LGBTI sont annoncées. L’occasion pour les étudiant•es, lycéen•es et apprenti•es de rappeler que les violences patriarcales perdurent sur nos lieux d’études et qu’il est urgent d’y construire une riposte large.

En février dernier, le #SciencesPorc avait pu remettre en lumière l’impunité qui permettait que les violences sexistes et sexuelles perdurent dans les grandes écoles. Mais c’est depuis quelques années dans toutes les facs que les mobilisations contre les violences sexistes et sexuelles s’intensifient.

Au lycées et même dans les collèges on dénonce les agresseurs et le silence commence à être brisé. En mai dernier une mobilisation avait par exemple eu lieu au collège Dorgelès à Paris sur les agressions sexuelles commises par un prof d’EPS. Des initiatives locales de collages lycéens, sur le modèle des collages contre les féminicides, se manifestent aussi comme à Rennes.

Les étudiantes et lycéennes en ont assez du silence de plomb, des soirées à ambiance sexiste, du manque de moyens, de formations et de procédures fermes pour lutter contre les violences sexistes et sexuelles.

Dans la jeunesse, les LGBTIphobies continuent de tuer

L’année dernière Doona, étudiante transgenre s’était suicidée suite au harcèlement transphobe qu’elle subissait de la part du CROUS. En décembre cela se répétait, Fouad-Avril, lycéenne transgenre, se donnant la mort après avoir subie elle aussi de la transphobie par des élèves et sa CPE. Récemment encore les LGBTIphobies tuaient en milieu scolaire, avec fin octobre le suicide de la lycéenne Dinah après son coming-out et une vague de harcèlement lesbophobe et raciste. 30% des LGBTI de moins de 20 ans ont déjà fait une tentative de suicide et le risque de suicide reste 80% plus élevé chez les jeunes LGBTI. Combien de temps encore devrons-nous compter nos mort•es ? Les responsables politiques s’émeuvent, des enquêtes sont ouvertes mais restent sans réelle action dans les établissements scolaires et sur les campus.

Vidal, Blanquer ministres réactionnaires

Ces mêmes politiciens alimentent le climat réactionnaire, sexiste et LGBTIphobe actuel. Frédérique Vidal, ministre de l’enseignement supérieur et Jean-Michel Blanquer, ministre de l’éducation nationale, dans la lignée des polémiques sur l’ « islamo-gauchisme » s’attaquent à la « théorie du genre », montrant leur volonté de censurer les études de genre et plus largement les prises de position féministes et en faveur des droits LGBTI à l’école et à l’université. Blanquer aura été multi-récidiviste en la matière, suspendant une prof syndicaliste portant un masque arc-en-ciel en cours ou déclarant qu’il fallait porter des « tenues républicaines » dans le cadre scolaire c’est-à-dire ni jupe, ni voile !

Construire la mobilisation antipatriarcale

Face à cette offensive réactionnaire et cette inaction du gouvernement, nous ne pouvons compter que sur notre mobilisation pour faire reculer le sexisme, la transphobie et l’homophobie sur nos facs, nos lycées, nos centres d’apprentissage. Les syndicats lycéens et étudiants ou les collectifs féministes étudiants comme le CLASCHES [1] sont des contre-pouvoirs que l’on doit investir pour nous auto-organiser sur cette lutte, en construisant la convergence avec profs, personnels et parents d’élèves.

Le Trans Day of Remembrance le 20 novembre et les différentes manifestations contre les violences sexistes et sexuelles les 20, 25 et 27 novembre sont les occasions de mobiliser massivement nos camarades étudiant•es, lycéen•nes et apprenti•es pour faire aboutir ces revendications et débarrasser nos lieux d’études de toutes les oppressions.

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[1Collectif De Lutte Anti-Sexiste Contre Le Harcèlement Sexuel Dans L’Enseignement Supérieur

 
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