« Nous avons des désaccords politiques qui sont connus, mais nous avons la volonté de travailler ensemble pour l’Europe et d’être des partenaires loyaux. » C’est ainsi que le libéral Macron a qualifié sa relation avec le réactionnaire Orbán lors de sa visite au groupe de Visegrad (Hongrie, Pologne, République tchèque, Slovaquie) le 13 décembre.
Après avoir gagné une place centrale au sein de l’extrême droite, le fantasme du « grand remplacement » infiltre une part de plus en plus large du paysage politique français. Pour démolir cette théorie, la vérité des chiffres est insuffisante. Il faut s’attaquer à sa racine idéologique : la division du monde en « races » incompatibles et rivales.
Les frontières n’arrêtent pas les pandémies, ni les guerres, ni les délocalisations, parce que les capitalistes les utilisent comme et quand bon leur semble. Seul le prolétariat en souffre.
Samedi 4 décembre, la manifestation annuelle contre le chômage et la précarité a réuni environ 500 personnes sur un court trajet qui arrivait jusqu’au ministère du Travail. Si les organisations de chômeurs – CGT privé·es d’emploi, Apeis, AC ! et MNCP – étaient bien au rendez-vous, les confédérations syndicales et les partis politiques ont brillé par leur absence.
Si l’accès à l’avortement reste compliqué à cause des faibles moyens octroyés à la santé en général, à la santé des femmes en particulier et aux centres IVG plus spécifiquement, les conditions théoriques sont assez favorables en France. Il reste cependant au moins deux points à améliorer : le délai et la double clause de conscience
Une loi visant à « accélérer l’égalité économique et professionnelle » entre les femmes et les hommes a été adoptée par l’Assemblée nationale le 13 décembre dernier. Portée par la droite, elle risque bien de dissoudre le patriarcat ! Elle propose en effet d’instaurer des quotas de femmes parmi les dirigeants des entreprises...
Alors que notre camp social organisait les 20, 25 et 27 novembre des manifestations contre les violences faites aux femmes, l’extrême droite s’unissait pour les attaquer, de la banderole raciste aux coups de ceintures, les nervis fascistes mettent en application leur idéologie.
Face au constat de porosité et d’affinité entre certains groupes militants écologistes et d’autres réactionnaires, notamment lors des manifestations anti-pass sanitaire de cet été, le Collectif Antifasciste d’Orléans a tenté d’analyser les liens entre écologie et extrême-droite.
La gauche écologiste et libertaire soutient l’éolien, mais combat les mégaprojets capitalistes. L’extrême droite, elle, rejette l’éolien parce qu’elle promeut cette « fierté nationale » qu’est l’industrie nucléaire.
Ces dernières années, on assiste à des tentatives d’implantation de groupes d’extrême droite venus d’horizons différents dans plusieurs zones rurales (Lot, Aveyron, Pyrénées-Orientales, Haute-Savoie…). Si l’extrême droite électorale y est encore marginalement implantée, d’autres groupes plus radicaux réussissent notamment à nouer des alliances avec une mouvance issue d’une écologie profonde, essentialiste et aclassiste.
La réduction du temps de travail (RTT) est un des principaux thèmes de la lutte des classes. Mais elle doit être liée à des questions très concrètes qui tiennent aux conditions de vie et de travail des salarié·es. Quels peuvent être les enjeux et le potentiel libérateur de la RTT aujourd’hui ?
Militante, penseur, écrivain, Tal Piterbraut-Merx (1992 - 2021) a illuminé les coeurs et les esprits de ses camarades, fournissant au mouvement social des réflexions novatrices sur la question des rappots adultes – enfants.
À l’approche de l’élection présidentielle, qui favorise des débats politiques au sein de la population, il faut rappeler que les réseaux sociaux ne sont pas plus neutres politiquement que les médias traditionnels. L’absence de rédacteur en chef ou de ligne éditoriale n’est qu’une façade : des algorithmes dictent bel et bien quel type de contenu est favorisé.
La petite enfance est un secteur professionnel à plus de 90 % féminin, à bas salaires, à conditions précaires, et l’actuelle réforme gouvernementale va aggraver la situation en abaissant les normes et les exigences, au bénéfice du secteur privé. La CGT a lancé une consultation pour faire émerger la parole et élaborer une campagne revendicative.
Le petit monde de l’animation sociale et du périscolaire a été secoué en novembre et décembre derniers, par trois journées de grève nationale fort prometteuses.
Derrière les monstrueux profits d’Amazon, ce sont avant tout des centaines de milliers de salarié·es à l’œuvre. Contre cette exploitation méthodiquement pensée, qui va jusqu’à tuer, certain·es relèvent la tête en s’organisant syndicalement.
La victoire du Non à la souveraineté et l’indépendance lors du troisième et dernier référendum sur l’avenir de la Kanaky – Nouvelle-Calédonie a été marqué par l’appel à la non-participation du camp indépendantiste. Ce scrutin est totalement illégitime et trahit les accords signés par l’État français.
Voici la déclaration commune de quatorze organisations communistes libertaires du monde entier, liées dans le réseau Anarkismo, et publiée le 6 décembre dernier pour réaffirmer son soutien à la révolution du Rojava.
Entre 1909 et 1927, une guerre berbère a dissipé l’ego colonialiste et sa supériorité technologique. C’est le début de la fin pour le parti colonialiste. A partir de 1921, Muhend mmis n Ɛebdkrim, un berbère du Rif marocain, va mener une guérilla acharnée contre les occupants espagnols et français, qui inspirera autant le FLN algérien que le général Giap dans son encerclement de Dien Bien Phu.
Michel Desmars est décédé le 21 décembre, à 79 ans. Figure rouge et noir du mois de mai 1968 à Tours, cheminot et syndicaliste révolutionnaire, internationaliste, il fut tout cela à la fois.
« Il est où le patron ? » c’est pourtant une de ces phrases que les agricultrices entendent de façon récurrente. C’est aussi le titre que Maud Bénézit et les Paysannes en Polaire ont choisi pour leur bande dessinée. Celle-ci chronique avec beaucoup d’humour le quotidien de trois paysannes, marqué par la récurrence d’oppressions sexistes.
Qu’est-ce que le Moyen Âge ? Une période historique courant du Ve au XVe siècle mais aussi une multitude d’imaginaires puisant aux nombreuses sources qui irriguent notre culture moderne. Voici un livre pour nous aider à comprendre comment les séries (et la littérature) alimentent les clichés et renforcent le conditionnement à certaines conceptions de la société.
Le 6 novembre dernier, Monsieur Bonheur inaugurait son expo « This is London ». À Londres, il poursuit la recherche entamée en banlieue parisienne : montrer la vie des quartiers populaires au-delà du cliché journalistique d’une jeunesse perdue et violente.
En moins d’une centaine de pages, Alain Bihr fournit tous les outils pour comprendre les mécanismes à l’œuvre derrière la pandémie, mais aussi les arguments pour démonter les politiques sanitaires criminelles et se doter d’un programme de sortie de crise.
L’industrie du jeu vidéo est connue pour ses pratiques abusives et son haut niveau d’exploitation : salaires bas, pressions sur les salarié·es, horaires et cadences intenables… mais depuis longtemps, des collectifs de travailleuses et de travailleurs ont essayé de faire bouger les lignes, en s’organisant selon des modèles coopératifs ou démocratiques, essayant de prouver qu’aucune de ces conditions n’est nécessaire pour réaliser de bons jeux.