Clash septembre 2020

Nous ne serons pas des variables d’ajustement




Ça y est, c’est la rentrée ; la reprise tant attendue après 6 mois de ralentissement de la plupart des activités. Mais alors que l’année dernière a été ponctuée de mobilisations contre la précarité étudiante, mettant en lumière les galères financières qui touchent la plus part d’entre nous, la crise du COVID est venue nous y enfoncer encore d’avantage. A l’heure de la reprise, faisons les comptes

Un été sans emploi ni salaire ?

D’abord, il y a eu les jobs d’été. Ou pas eu, justement : les secteurs dans lesquels nous travaillons habituellement (hôtellerie-restaurations, tourisme, animation...) ont beaucoup moins embauché de saisonnier.ères cette été, nous privant de ces revenus qui nous servent pour l’année.

Alors demandons la gratuité

Ensuite, les masques, obligatoires, absolument nécessaires, qui que nous devrons payer. Le coût de la vie étudiante de base augmentera de 3.5% ; ce chiffre grimpe à 5,13% avec l’achat des masques. On aurait pu espérer la gratuité des masques, allant dans le sens de la santé publique... Mais non : nous allons devoir l’arracher, encore.

Compenser les partes en précarisant les étudiant.es

Quand l’économie tourne habituellement, nous travaillons aux dépens de nos études. Mais quand vient la crise, les étudiant.es précaires servent de variable d’ajustement. Et pire, nous devrions nous y résigner, retourner nous inscrire dans toutes les boites d’intérim et accepter de voir nos conditions de travail et d’étude se dégrader. Pour leur profits.

Mais nous avons, durant le confinement, montré notre capacité à nous organiser, à résister et à faire vivre des solidarités concrètes. Continuons à nous organiser, sur nos lieux d’études et de travail, au travers des syndicats et organisations étudiantes, pour obtenir de meilleures conditions d’études et de travail, et pour avoir le rapport de force pour changer toute cette société !

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