Riposte sociale

Passer la vitesse supérieure !




Contre la casse des statuts, et contre la politique antisociale de Sarkozy.

La mobilité « à la Sarko », c’est quoi ?

Le projet de loi sur la mobilité dans la fonction publique s’inscrit dans le fil de la RGPP (révision générale des politiques publiques), dont le but essentiel est la suppression de dizaines de milliers de postes de fonctionnaires et une dégradation des politiques sociales. On comprend alors les deux points essentiels du projet sur la mobilité qui sont rejetés unanimement par les syndicats et les personnels.

Sous couvert de « réorientation professionnelle » imposée, il s’agit de casser le droit au réemploi (élément essentiel du « statut » de fonctionnaire) et d’autoriser les licenciements en cas de fermeture de service ou de restructuration. Il s’agit aussi de généraliser encore plus la précarité en ayant recours aux boites d’intérim, ce qui fera pression « à la baisse » sur les statuts.

Une nouvelle attaque contre les droits des personnels et les usagers…

Ce projet de loi s’inscrit dans une attaque tous azimuts contre les droits des travailleurs. Ces attaques concernent les travailleurs du public (RGPP, casse du statut, du droit de grève…) mais aussi ceux du privé : attaques contre le CDI, contre les 35 heures, heures supplémentaires au lieu d’augmentation des salaires…L’objectif de Sarkozy est celui du patronat : rendre tous les travailleurs taillables et corvéables à merci en détruisant tous les droits acquis par des siècles de lutte, et diminuer les « dépenses » publiques.
Cette politique en faveur du capital est clairement antisociale, et les usagers des services publics sont directement concernés. Sarkozy méprise bien les besoins des usagers, la qualité et la proximité du service public, c’est pourquoi il veut tailler en pièce les effectifs .

…pour le plus grand bonheur des capitalistes !

Il faut le dire clairement : non le service public de qualité et de proximité n’est pas une « dépense » publique trop chère : c’est un droit pour la population, que l’on peut financer aisément, surtout lorsque l’on voit les profits faramineux des grand patrons ! Et les statuts de fonctionnaires ne sont pas des « rigidités », mais des droits pour les personnels !
Mais le seul but de Sarkozy est de ne pas donner pour la population et les travailleurs…afin de ne surtout pas toucher au fric des patrons et actionnaires, et de mieux donner à ses amis capitalistes : cadeaux fiscaux, exonérations de cotisations…

Passer la vitesse supérieure !

La loi sur la mobilité s’inscrit clairement dans un projet de société qui consacre la domination du capitalisme : ce projet, il faut le refuser et lui faire barrage ! Pour cela, on ne fera pas l’économie d’une épreuve de force avec le gouvernement.

Depuis des mois les journées de grève se succèdent…sans succès. Les journées d’action isolées sans perspectives définies ne sont pas suffisantes. Pourtant certains secteurs montrent la voie : grève reconductible aux impôts, et dans une moindre mesure dans l’éducation, manifestations coup de poing associant la population pour défendre l’hôpital à Quimper, grèves de travailleurs sans papiers… Mais tout cela reste trop éclaté. Il est nécessaire de mettre en perspective un mouvement de grève reconductible d’ensemble, à tous les niveaux : sur nos lieux de travail, dans nos syndicats, en s’adressant à la population… Il est aussi indispensable que les directions syndicales prennent enfin leur responsabilité en préparant cette épreuve de force plutôt que d’organiser des grèves de simple témoignage…

S’organiser politiquement contre le capitalisme

C’est aussi l’unité des anticapitalistes, leur capacité à agir, à débattre, qui permettra de recréer une gauche à la base, pour rompre avec le capitalisme. Pas besoin d’être dans une seule et même organisation pour agir ensemble.
Alternative libertaire propose partout où c’est possible, de créer des fronts anticapitalistes qui regroupent tou-te-s les militant-es, organisé-es ou non. Vu la force et la violence des coups de la droite et du patronat, nous ne pouvons pas nous permettre la bêtise du sectarisme ou de la tour d’ivoire. A nous de recréer sur nos lieux de travail et dans nos quartiers une dynamique collective, de débattre, de construire, de résister et de passer à l’offensive !

Passer la vitesse supérieure !
 
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