Europe : libérons la circulation des personnes




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Europe : libérons la circulation des personnes

Alors que les différents accords européens vont toujours dans le sens de plus de liberté pour la circulation des capitaux entre riches, ils vont dans le sens de toujours plus de restrictions à la circulation des habitant-es d’autres régions du monde, et des plus pauvres des habitant-es d’Europe.

Si quelques directives semblent accorder des droits aux personnes venant de pays tiers : directives sur le regroupement familial, sur le statut des résidents de longue date, il est toujours possible aux pays de les compléter par des dispositifs restrictifs.

Mais là où le programme européen est le plus riche, c’est dans la limitation jusqu’à la disparition de la liberté de circulation et d’installation : accords en 2001, 2002, 2003, 2004, 2005 pour toujours plus de pénalisation (mandat d’arrêt européen et extradition sans formalité, filtrage accru des entrées, politique stricte en matière de visas, utilisation de données biométriques, coopération toujours accrue entre les polices, directive sur la reconnaissance mutuelle des décisions d’éloignement, financement des formations destinées aux forces de répression, financement des équipements de surveillance, de prise d’empreintes digitales numérisées, d’identification des données personnelles...)

Des réflexions et la prise de mesures sont en cours sur l’immigration choisie par les pays d’accueil, excluant les travailleurs et travailleuses peu qualifié-es de toute possibilité légale de s’établir en Europe. Il s’agit là d’une politique de sur-exploitation facilitant la pression à la baisse sur les salaires et les conditions de travail, notamment dans le bâtiment et la restauration.

De plus l’Europe négocie avec les dirigeants des pays d’émigration des accords assortis de compensation financière :
– réadmission des personnes expulsées (et souvent introduction de sanctions dans le droit pénal des pays d’émigration)
– établissements de camps de réfugiés extra-territoriaux, les demandeurs et demandeuses d’asile n’auront même pas accès au territoire français pour déposer leurs demandes
– accords avec les pays africains pour patrouiller aux alentours de leurs côtes.

Pour certains pays nouveaux adhérents de la communauté européenne, la liberté de circulation et d’installation n’a pas été immédiate, alors qu’elle est la règle. Il s’agit des pays les plus pauvres, tels que la Roumanie, où beaucoup de personnes, en particulier les Rroms, voyagent vers nos contrées.

Une nouvelle directive sera en discussion en mai 2008 (après avoir été reportée alors qu’elle devait être votée en novembre 2007) qui renforce la coopération répressive entre les états et prévoit :
– l’interdiction de retour des personnes expulsées pendant 5 ans
– de pouvoir porter la durée d’enfermement des personnes étrangères en attente d’expulsion à 18 mois (au lieu de 32 jours en France aujourd’hui)

Internationalistes, nous ne voulons pas de l’Europe des frontières, des murs et des barbelés

Pour les habitants et les habitantes de tous les pays du monde

Liberté de circulation

Liberté d’installation

Abolition des frontières

 
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