Toustes en lutte le 28 septembre pour notre liberté à disposer de notre corps !




Depuis 1990, les femmes d’Amérique latine et des Caraïbes se réunissent chaque 28 septembre pour demander l’accès à un avortement sûr, légal et gratuit sans stigmatisation ni criminalisation. Cette journée mondiale de l’avortement a été choisie en référence à la loi brésilienne dite du «  Ventre Libre  » du 28 septembre 1871, qui libérait tous les enfants nés de parents esclaves. Reprenant le slogan «  Pour un ventre libre  », elles veulent que la fin de l’esclavage soit aussi celle de l’esclavage du ventre.

Dans les pays autorisant l’avortement, la bataille se situe aujourd’hui autour des moyens alloués (lieux pour avorter, médecins formés, prise en charge financière) mais également sur les délais à rallonger, voire à supprimer – comme cela est le cas au Canada. Une telle mesure permettrait aux femmes et aux personnes en minorité de genre d’avorter de manière gratuite dans leur pays de résidence et gommerait les inégalités d’accès entre les individu.e.s de différents milieux.

Par ailleurs, il faut en finir avec les discours infantilisant les femmes, qui auraient besoin de lois pour savoir à quel moment elles peuvent ou pas avorter. Les femmes savent ce qui est bon pour elles, elles n’ont pas besoin de législateurs décidant à leur place (et sans qu’aucune raison médicale ne vienne appuyer tel ou tel délai) pour des questions morales, religieuses ou philosophiques [1].

Le droit à disposer de son corps, à choisir librement sa grossesse, est une liberté fondamentale. Il en va de même pour tous les droits à disposer de son corps, de la transition médicamenteuse au refus des mutilations des personnes intersexes. Pour toutes les femmes, et personnes en minorité de genre du monde entier, l’heure est à la solidarité.

Ce 28 septembre 2022, nous nous battons pour :

  • Des moyens pour l’hôpital public
  • La suppression de la double clause de conscience
  • Des moyens conséquents pour les associations qui luttent au quotidien pour permettre l’accès à l’IVG
  • Le développement de l’éducation à la vie affective et sexuelle permettant à toutes et tous des choix libres et éclairés
  • La suppression de tout délai ou étape imposés dans les parcours d’IVG car la notion de durée de temps n’est pas compatible avec un véritable droit à disposer de son corps.
  • L’accès à l’information, aux soins médicaux, à la contraception et aux procédures d’IVG libre et égalitaire, pour toustes, sur l’ensemble du territoire.
  • La formation obligatoire des personnels de santé pour améliorer l’accès des personnes trans, intersexes et/ou non-binaires aux soins gynécologiques, et pour que les techniques d’avortement et d’accompagnement des femmes fassent partie de leur formation initiale
  • La dépénalisation de l’avortement partout dans le monde

L’Union Communiste Libertaire est signataire de l’appel unitaire du Collectif Avortement en Europe - Les femmes décident. Nous en partageons toutes les revendications. Nous regrettons toutefois l’invisibilisation des luttes trans dans cet appel. Cette invisibilisation est d’autant plus regrettable qu’elle intervient moins d’un mois après le déferlement de propos transphobes visant les personnes trans et les camarades du Planning familial. Les femmes cisgenres ne sont pourtant pas les seules qui puissent être amenées à avorter. Le droit à l’avortement concerne aussi les personnes intersexes, transgenres et/ou non-binaires en capacité d’être enceintes. Nous le répétons :

Avortement gratuit, partout, pour toustes, tout le temps !

Tract à télécharger

[1Voir sur notre site la vidéo publiée le 6 mars 2022 :« Mon corps, mon choix, mon poing… », téléchargez notre vadecum « Comment avorter ? » sur tous les RS et sites de nos groupes locaux

 
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