1er mai 2022

Un 1er mai offensif, pour de nouvelles conquêtes !




La présidentielle l’a montré, le système électoral est à bout de souffle. Pour ne plus être confronté·es à de faux choix dont nous ressortons toujours perdant·es, nous ne devons plus déléguer notre pouvoir mais nous organiser collectivement, lutter en favorisant l’organisation à la base la plus démocratique et autogestionnaire possible. Et veiller à l’indépendance syndicale.
Contre les fascistes et les capitalistes, ce sont les conditions de notre victoire !

Les promesses de Macron

Les prétendues concessions sociales de Macron pour se faire réélire n’ont pas convaincu et son programme est connu : finir de casser toutes les barrières légales et réglementaires qui protégeaient nos conquis sociaux et nos services publics. L’école et l’hôpital seront achevés pour permettre au Capital d’investir plus largement dans les deux secteurs. Pour la bourgeoisie, les milieux « alternatifs » et privés se construisent déjà afin de mettre leur progéniture à l’abri dans des établissements supposés d’excellence. Ces structures contribuent à accélérer la fermeture de petites écoles publiques notamment en milieu rural.

Bolloré s’empare de pans entiers de la presse et de l’édition du pays et Macron promet la suppression de la redevance audiovisuelle. Sous-financé, le groupe public France Télévisions sera lui aussi livré à l’appétit des investisseurs. Il cédera certaines chaînes et radios à quelques grands patrons avides d’influence.

En matière d’écologie, Macron reprend les revendications de l’agro-industrie et relance le nucléaire. Sur la lutte contre les violences faites aux femmes, les budgets sont ridicules et incapables de tenir les quelques engagements pris. Sur le terrain démocratique, on nous annonce déjà le 49-3 pour les retraites. La rhétorique et la répression visant les militant·es progressistes s’accentuera et on parle déjà de dissoudre un syndicat.

Sur le terrain social enfin, le RSA avec activité obligatoire signera la normalisation du travail sans vrai salaire. Quant à la retraite à 65 ans, elle sera bien sûr la bataille principale, le Medef s’étant déjà offusqué de la reculade à 64 ans.

Préparer la riposte sociale et politique

Il est à craindre que Macron frappe très fort dès l’été. Il faut s’attendre au pire, d’autant que les dépenses contraintes – chauffage, transport, électricité, alimentation – vont atteindre des sommets.

Les syndicats enregistrent d’ores et déjà un regain de grèves pour les salaires. Dès aujourd’hui, luttons pour augmenter nos salaires, nos pensions, nos aides sociales, pour faire faire face à une inflation déjà trop forte. Luttons pour diminuer l’âge de la retraite, pour l’égalité salariale femmes-hommes, contre toutes les discriminations patriarcales et racistes sur nos lieux de travail et d’études !

Cette reprise d’agitation sociale touche le public et les entreprises privées, des plus petites aux plus grandes. Pour lutter quel que soit nos lieux de travail il nous faudra toutes nous syndiquer !

Nous devons nous mobiliser au sein de notre camp social. Nous devons inviter nos camarades, nos collègues, nos proches à rejoindre les syndicats et à créer des solidarités directes afin de lutter ensemble.

Cela passe par un travail concret, préparé par des assemblées dans les ateliers, les services, sur nos lieux d’études et de vie. Nous syndiquer nous permet de créer des caisses de grève gérées démocratiquement pour les syndiquées et les non-syndiquées.

Notre solidarité est notre meilleure arme, et l’unité de notre camp notre meilleure stratégie !

Bon premier mai de luttes !

L’union communiste libertaire, le 28 avril 2022.


Télécharger le tract UCL pour le 1er mai 2022 au format PDF.
 
☰ Accès rapide
Retour en haut