13 janvier : Une mobilisation historique ! N’en restons pas là !




Le 13 janvier 2022, toutes les organisations syndicales de l’éducation nationale appellent à la grève.
Nous soutenons avec force ce mouvement, et les militantes de l’UCL seront dans l’action ce jeudi.

L’épidémie progresse, le mépris du ministre aussi

Ce mouvement provoqué par la situation sanitaire est historique. Jean-Michel Blanquer aura réussi à se mettre à dos tout le monde, y compris les directions et le corps des inspecteurs.
Les raisons ? La non-gestion de l’épidémie, le mépris affiché et la destruction du service public de l’éducation dont les premières victimes sont encore et toujours les enfants des classes populaires mais aussi les personnes à risque. La politique de Blanquer, qui est celle de maintenir coûte que coûte écoles et classes ouvertes, sert la soupe au patronat. L’objectif : faire de l’école la garderie du Capital, que les travailleureuse.s restent au boulot et que rien ne fasse obstacle à la soif de profits des classes dirigeantes.

Ce mouvement massif fait suite à de multiples grève parcellaire dans l’éducation nationale. Notamment des grèves des secteurs les plus précarisé, les AED et surtout les AESH. Ces mouvements ont permis d’organiser les équipes militantes dans un cadre difficile, face aux attaques multiples et incessantes du gouvernement et dans le cadre d’une pandémie.

Si les raisons de cette mobilisation sont avant tout sanitaires, les racines de la colère sont plus profondes, cela fait maintenant trois décennies que les politiques libérales affaiblissent l’école publique. Aujourd’hui la coupe est pleine, les contaminations explosent dans les établissements scolaires, touchant autant les personnels que les élèves, et mettant en danger un grande partie de la population directement ou indirectement. Notre organisation a soutenu dès le premier jour les mouvements sociaux visant à obtenir des mesures de protection pour les travailleureuses dans les écoles comme ailleurs.

Que les travailleureuses durcissent le ton...

Maintenant se pose une question, au delà des protections sanitaires, que faire ?
A minima, il faut pousser à la reconduction de la grève, des protections sanitaires sont nécessaires et leur obtention doit être posée comme condition à la reprise du travail. Cela passe par l’auto-organisation des travailleurseuses de l’éducation, par les AG d’établissement, l’action syndicale. Mais au delà de la question de la gestion désastreuse de l’épidémie, c’est toute la politique du gouvernement sur l’école que nous devons remettre en question.

....face à un ministère qui ne comprend que le rapport de force

Depuis des années, nous assistons à la casse du service publique, et les réponses syndicales ont été trop faibles et dispersées. Il est possible de s’appuyer sur ce mouvement de contestation pour construire une lutte forte. Il s’agit de défendre en premier lieu l’augmentation des moyens pour l’éducation publique. De stopper la politique autoritaire et managériale en obtenant l’abrogation de la loi Rilhac (qui fait des directeurs d’école des supérieurs hiérarchiques). Mais également de briser le cycle de libéralisation et de privatisation à l’œuvre. Les contre réformes de Blanquer, les conceptions réactionnaires et anti-pédagogiques de l’éducation sont en train de créer une éducation à deux vitesses, diminuant les chances des élèves de milieux populaires.

L’appel large de ce jeudi doit nous permettre de construire un mouvement massif et une unité syndicale combative. Ayant notamment pour objectif de rejoindre le mouvement interprofessionnels du 27 janvier l’augmentation générale des salaires, des pensions et des minimas sociaux.

Refusons Blanquer et son monde, construisons le notre.
Pour préparer la société autogestionnaire de demain, résistons à l’offensive libérale contre l’école et continuons à lutter pour le droit à chacun de travailler et d’étudier dignement.

Union communiste libertaire, le 11 janvier 2022.

 
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